Concert de l’Orchestre symphonique national à Alger

Concert de l’Orchestre symphonique national à Alger

L’Orchestre symphonique national (Osn) a revisité dimanche soir au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi (Alger) des chefs-d’œuvre de la musique classique universelle sous la direction du maestro français Thomas Dubienko.

Accompagné de son compatriote et violoniste prodige Alain Arias, le chef  d’orchestre a présenté avec cinquante- sept musiciens de l’Osn un programme essentiellement basé sur la profondeur des instruments à cordes avec des pièces musicales de Mozart, Beethoven et Haydn, composées vers la fin du XVIIIe siècle.

Devant une salle comble, l’orchestre a entamé son récital sur les airs tragi-comiques de l’ouverture du célèbre opéra « Don Juan », composé en 1787 par Wolfgang Amadeus Mozart, avant d’enchaîner avec le concerto pour violon et orchestre de ré majeur « Opus 61 » de Ludwig Van Beethoven.

Cette œuvre en trois mouvements a été rehaussée par l’entrée en scène du soliste Alain Arias qui a démontré toute l’étendue de son talent dans l’exécution de notes rapides et aiguës d’une extrême technicité.

La virtuosité de ce jeune musicien de 29 ans s’est, par ailleurs, plus librement exprimée lorsqu’il a choisi de ponctuer le programme de la soirée en interprétant en solo la fameuse « Sarabande », une suite réputée très difficile du compositeur allemand Johann Sébastien Bach.

Sortant de scène sous les applaudissements nourris du public, le violoniste est vite revenu pour exécuter une balade et une sonate du violoniste Belge Eugène Ysaye (1858-1931), deux morceaux « d’une extrême virtuosité », ainsi que les a qualifié Alain Arias qui dit avoir interprété ces solos pour changer « des phrases profondes » de Beethoven.

Après cette prestation, le violoniste a rejoint les rangs de l’Osn pour la troisième partie du programme qui a mis plus en avant les instruments à vent à travers la symphonie n°104 en ré majeur de Joseph Haydn.

Le concert s’est terminé sur des mélodies typiques de l’ouest algérien, avec une version symphonique « Arsem Wahran » du doyen de la chanson oranaise Blaoui Hourari.

A la fin du concert, Thomas Dubienko, dont c’est la première collaboration avec l’Osn, s’est dit « impressionné » par la « réceptivité » et les « qualités artistiques » des musiciens de l’orchestre surtout, a-t-il ajouté, que le programme présenté à Alger et la veille à Oran était « très exigent ».

Formé à l’Ecole Normale de musique de Paris, Alain Dubienko a dirigé entre 2001 et 2006 l’Orchestre de chambre d’Ile de France dont il est le fondateur. Il est, depuis 2013, directeur artistique du Festival « Rencontres musicales en Aveyron ».

Né en 1985, Alain Arias a étudié à l’Ecole nationale de musique de Lorient (Bretagne). Spécialiste en musique de chambre, il collectionne depuis 2002 les prix et les mentions d’excellence en France et en Italie.

Crée en 1992, l’Osn regroupe actuellement près de quatre-vingt musicien. Dirigé depuis 2001 par Abdelkader Bouazara, il anime régulièrement des concerts sous la baguette de chefs d’orchestre algériens et étrangers.