Compte rendu de la conference de presse de Vahid Halilhodzic,«Il faut que cette sélection devienne un groupe soudé»

Compte rendu de la conference de presse de Vahid Halilhodzic,«Il faut que cette sélection devienne un groupe soudé»
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Le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, a expliqué lors de son point de presse que ce petit stage bloqué allait lui permettre aussi de mieux connaitre ses joueurs.

Il a dit qu’un entraîneur de football doit passer le maximum de temps avec ses joueurs pour mieux les connaître et savoir comment les manager. Il a dit aussi que la force de l’ancienne génération, celle qui s’était qualifiée pour la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud c’était l’esprit de groupe, qui l’a transcendée dans un groupe difficile. Le sélectionneur national a dit que son but, lors de ce mois de stage, allait être de transformer cette sélection de jeunes joueurs talentueux, en groupe soudé qui fait corps. Le seul moyen, selon lui, de gagner en football en plus du travail. Pour créer cet esprit de groupe et de camaraderie, et pour rompre avec la monotonie, Vahid Halilhodzic a annoncé des sorties lors des stages de Bouchaoui et de Sidi Moussa entre joueurs. Il a même annoncé des soirées karaoké pour décompresser.

Le cas Djebbour pose problème et doit être réglé

Lors de ce point de presse, Vahid Halilhodzic nous a confié aussi que le cas de Rafik Djebbour l’inquiétait au plus haut point. Il a expliqué que le joueur était en train de lutter, avec le soutien de la fédération, contre son club, l’Olympiakos, qui veut l’obliger à participer à une tournée exhibition très lucrative pour le club, en Australie, pays qui compte une très grande colonie grecque. Le head coach des Verts nous a expliqué que le joueur était en pleine négociation avec son président et il faut absolument que ces négociations aboutissent car un voyage en avion de 24h aller, 24h retour, plus des matchs joués, plus le décalage horaire seraient synonyme de blessure assurée pour Djebbour, surtout en fin de saison et un forfait de poids pour l’équipe nationale qui doit faire face à des échéances capitales.

Brahimi a eu des contacts avec l’équipe nationale

Le sélectionneur national a clarifié la situation d’Yacine Brahimi, qui disait dans nos colonnes, il y a deux semaines, qu’il n’avait eu aucun contact ni avec Halilhodzic ni avec la FAF. Le Bosniaque nous a dit que l’équipe nationale avait bien contacté Yacine Brahimi, que son père était présent et qu’il y avait même des traces de ce contact à travers des emails. Il a aussi dit qu’il n’était pas de son intérêt de se priver d’un joueur de talent bien au contraire. Il a ajouté enfin qu’il avait regardé son match face à Montpellier, qu’il l’avait trouvé très talentueux et très technique, mais qu’il devait d’abord travailler pour gagner sa place de titulaire en club.

Yahia et Belhadj ont beaucoup donné pour l’EN

Concernant les retraites internationales de Nadir Belhadj et d’Antar Yahia, vahid Halilhodzic nous a déclaré que même s’il regrettait cette annonce pour lui prématurée, il l’acceptait au nom des sacrifices de ces joueurs durant de longues années pour le pays. Il a rappelé que ces deux joueurs comptaient chacun plus de 50 sélections et qu’il respectait leur choix. Il a enfin félicité les deux joueurs pour ce qu’ils ont accompli et a terminé en disant que la presse avait été injuste avec eux en les critiquant.

«Karim Matmour ne reviendra plus en sélection tant que je serai là»

Concernant le «break» annoncé par Karim Matmour, le sélectionneur national a déclaré qu’il ne se basait que sur la réglementation FIFA, un point c’est tout. Il a déclaré qu’il avait le droit de faire appel dans le futur à Matmour mais qu’il ne le fera pas parce qu’il respecte son choix et qu’il ne veut pas lui mettre des bâtons dans les roues dans sa carrière. Il a déclaré aussi que l’équipe nationale était un honneur, qui dépassait le cadre financier et que les joueurs n’avaient pas besoin de la contrainte pour venir. Il a ajouté toutefois qu’on ne pouvait pas être motivé sur un projet en mars et décider en juin d’arrêter et que même s’il respectait le choix de Matmour, ce break était synonyme pour lui de retraite internationale car il ne ferait plus appel à lui à l’avenir tant qu’il sera sélectionneur.

La clef est la récupération rapide du ballon

Le sélectionneur national nous a déclaré qu’il côtoyait le haut niveau depuis très longtemps à la fois en tant que joueur, mais aussi en tant qu’entraîneur et qu’il pouvait sentir le jeu rien qu’en regardant un match. Il nous a annoncé par exemple qu’il avait prédit le titre de champion du Real Madrid par rapport au Barça rien qu’en regardant les matchs des deux équipes. Il nous a aussi déclaré que la clef dans le football moderne, c’est de presser haut l’adversaire pour récupérer le ballon et que si le Barça était la meilleure équipe du monde, ce n’était pas à cause de sa conservation de balle, mais au fait que ses joueurs récupéraient le ballon en seulement six secondes.

Les binationaux doivent savoir que le peuple algérien a beaucoup de fierté et d’honneur. Trop parfois

Le sélectionneur national nous a déclaré que même s’il avait fait douter Manchester United en Ligue des champions avec Lille et qu’il avait côtoyé le très haut niveau, en Algérie, même s’il gagnait la Coupe du monde, il serait critiqué par les supporters qui certes adorent l’équipe nationale, qui ont à l’image du peuple de l’honneur et de la fierté , mais un peu trop parfois. Ils sont tous sélectionneurs et lorsqu’ils m’abordent dans la rue, ils ont tous un chouchou qu’ils voudraient voir en EN. Il a déclaré aussi que les binationaux qui hésitent entre l’Algérie et la France devraient prendre en compte ce paramètre en compte. Car s’il respecte totalement leur choix et leur décision finale quelle qu’elle soit, cette sélection est trop importante pour le peuple.

Mes statistiques parlent pour moi

Lors du riche débat qu’avait été cette conférence de presse, Vahid Halilhodzic, qui en avait visiblement gros sur la patate, après le traitement médiatique qu’avait réservé une certaine presse à son encontre, a tenu à nous parler de ses statistiques personnelles. Il nous a déclaré : «En 90 matchs, je n’ai perdu que 6 fois. 4 fois avec le Dynamo Zagreb, dont deux fois en coupe d’Europe, et deux fois seulement avec la Côte d’ Ivoire. Je suis un gagnant, j’ai horreur de perdre et j’ai horreur qu’une équipe que je dirige perde. C’est cette culture de la gagne que je veux instaurer en équipe nationale d’Algérie et je ferai tout pour y arriver. Je ne laisserai rien au hasard.»

Seul le résultat décidera

Le sélectionneur national a encore répété que son but était de réussir avec l’équipe nationale. Qu’il employait les mêmes méthodes, celle du haut niveau pour entraîner toutes les équipes qu’il coache. Qu’il allait employer tous les moyens, avec l’accord de la fédération qui lui fait confiance, même des stages à deux joueurs tant décriés pour faire gagner l’équipe nationale. Que malgré tous ces efforts il pourrait certes échouer, mais échouer sans regret. Il a dit que seuls les résultats décideront de son maintien à la tête de la sélection ou non, qu’il était un professionnel, qu’il mènerait sa mission jusqu’au bout, mais qu’il pouvait aussi partir s’il ne pouvait plus exercer correctement son travail.

Feghouli doit être encouragé

Alors qu’un confrère lui a posé une question concernant la fraîcheur physique et l’état de saturation de Sofiane Feghouli, qui avait beaucoup joué cette saison, Vahid Halilhodzic a déclaré qu’il n’était pas inquiet outre mesure, car il suivait de près la situation de Feghouli, que le joueur avait été souvent ménagé par son club en sortant avant le terme du match et que le staff allait l’aider à récupérer. Il a aussi dit que Sofiane Feghouli était un grand joueur, qu’il avait fait une grande saison en club, qu’il avait été décisif en équipe nationale et qu’il fallait plutôt l’encourager à poursuivre dans cette voie avec les Verts en le motivant et en lui donnant plus de responsabilités et de confiance.

Le contact est permanent avec tous les joueurs

Le sélectionneur national nous a expliqué aussi que le contact était permanent entre le staff et les joueurs. Qu’il s’agisse des pros comme des locaux, tous leurs matchs sont regardés par au moins un membre du staff, le contact téléphonique est permanent, ne serait-ce que pour rassurer le joueur, savoir qu’on le suit et surtout savoir au jour le jour où il en est mentalement et physiquement et s’il suit le programme qu’on lui a demandé de suivre.

Chalali est un cas particulier

Comme il l’a fait pour le joueur Tedjar, Vahid Halilhodzic est revenu sur le cas Mohamed Chalali. Il a rappelé que c’était un joueur de talent, et qu’il avait fait appel à lui parce qu’il pouvait apporter une valeur ajoutée à l’équipe nationale. Concernant son maigre temps de jeu, il a déclaré que la raison n’était pas son talent, mais plutôt son refus de re signer, et qu’en pareil cas il n’y avait rien n’à faire à part lui apporter le soutien de l’équipe nationale. Il a aussi précisé que dans le cas de Chalali, comme dans celui de Tedjar, lorsque le poste ou la doublure du poste faisait défaut, il fallait aussi sélectionner des joueurs sur leur valeur intrinsèque.

Le capitaine n’est pas encore désigné

Concernant le capitanat, le sélectionneur national Vahid Halilhodzic a dit qu’il n’avait pas encore décidé qui prendrait le brassard. Il a déclaré que c’était une décision trop importante, qu’elle ne devait pas être prise à la légère et qu’il choisirait, lors du stage et des matchs, la personne la plus à même apte à exercer cette responsabilité.

Bamako ou Ouagadougou, peu importe

Concernant la domiciliation du futur match Mali-Algérie, Vahid Halilhodzic reconnaît qu’à l’heure où il nous parlait, personne n’était capable de dire où aura lieu ce match mais que cela lui importait peu, car seule la victoire lui importait. Devant l’insistance des journalistes qui lui ont demandé de développer plus cela, le Bosniaque a consenti qu’un match à Bamako sera plus difficile, surtout vu les évènements politiques qui se passent au Mali avec des diplomates algériens enlevés, mais devant le manque d’informations, il nous a déclaré qu’il allait préparer ce match comme celui de la Gambie et qu’au dernier moment, suivant le lieu de domiciliation, il allait adapter son discours aux joueurs, mais que le mot d’ordre c’était la victoire.

En équipe nationale, une défaite peut vous condamner

Le sélectionneur national a tenu aussi à préciser que dans les éliminatoires de la Coupe du monde comme dans ceux de la CAN, une défaite peut anéantir 3 ans de travail intense. C’est le jeu et il faut s’y plier. C’est pour toutes ces raisons que rien ne doit être laissé au hasard et que tout le monde, presse comprise, doit soutenir cette équipe qui est celle de tous les Algériens.

J’aurai besoin de tous les joueurs

Revenant sur les joueurs comme Metref ou Ghezzal, qui avaient fait la tête après le match de la Gambie parce qu’ils ne jouaient pas, le sélectionneur national a dit que même s’il comprenait qu’un joueur sur le banc ou qui est remplacé puisse faire la moue, il fallait que l’intérêt de l’équipe nationale prime avant tout. Vahid Halilhodzic a déclaré qu’il avait besoin lors de cette phase éliminatoire de tout le monde. Il a précisé aussi que tout le monde aura sa chance car en sélection national, chaque match est unique et nécessite un 11 de départ adapté aux circonstances, en termes de gabarit, de technique, suivant le schéma tactique choisi, l’adversaire et le lieu du match. Certains joueurs sont plus forts à l’extérieur, d’autres plus forts à domicile et bien sûr la forme du moment. Il a déclaré aussi qu’avec le facteur blessure, tout le monde jouera et qu’il avait besoin d’éléments positifs et pas d’élément négatifs.

Je ne sais même pas qui va affronter le Niger

Abordant la préparation des stages et le volet de l’arrivée des joueurs, le sélectionneur national a déclaré que même si les stages étaient bouclés trois mois avant, un facteur de doute subsiste jusqu’à la dernière seconde, celui de l’arrivée des joueurs. Rien que pour ce stage, le sélectionneur a déclaré qu’il avait prévu 4 arrivées différentes de groupes de joueurs. Une le 7, une le 21, une le 24 et une le 25 et que malgré ça la donne changeait chaque jour. Dernier changement en date, M’bolhi et Bouzid qui ont vu leurs matchs reportés par rapport à la date initialement prévue. Le sélectionneur national a ironisé en nous disant qu’au jour d’aujourd’hui, il était incapable de nous dire qui serait présent le 26 pour affronter le Niger.

La liste rendue publique dimanche

Vahid Halilhodzic a, enfin, donné au parterre de journalistes présents la date de la publication de la liste des convoqués. La liste sera rendue publique dimanche sur le site de la FAF.