Même si leur nombre est loin d’égaler celui enregistré au cours des années 1990, des «djihadistes» continuent à rejoindre les maquis algériens. Ce qui rappelle la nécessité de maintenir la vigilance face aux menaces terroristes toujours présentes.
Les services de sécurité viennent d’établir une nouvelle liste de terroristes, composée de «nouvelles recrues» d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), avons-nous appris de source crédible. Il s’agit d’une liste de 31 «djihadistes» qui, selon notre source, ont été «recrutés» ces derniers mois par l’organisation dirigée par Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, actuel «émir» national d’Aqmi.
Parmi ces nouvelles «recrues», des jeunes qui résident dans les communes de Legata, Bordj Ménaïel et Zemmouri dans la wilaya de Boumerdès. Grâce à un minutieux travail de renseignement, les services de sécurité ont pu identifier plus de 25 jeunes «djihadistes» parmi ces «recrues».
Parmi eux les nommés Zeballah Mohamed, né en 1977 à Bordj Ménaïel et résidant à Legata, Chetamio Hocine de Legata à Boumerdès, Chibani Tahar de Bordj Ménaïel, Guettach Kamal de Si Mustapha, Madani Sofiane de Bordj El Kiffan, Saoudi Ahmed et l’Egyptien Houssem Rabah.
Ces derniers seraient déjà passés à l’action terroriste malgré le fait qu’ils soient «enrôlés» récemment par Al Qaïda au Maghreb islamique. Ils sont soupçonnés par les services de sécurité d’avoir participé aux attaques terroristes contre les forces de sécurité, notamment dans la région de Boumerdès.
Les services de sécurité n’écartent pas l’éventualité que ces terroristes se trouvent, actuellement, à Alger, changeant d’accoutrement de manière à éviter d’être identifiés. Les services de sécurité redoutent également que les terroristes se noient parmi la foule dans les grandes villes, comme nouvelle stratégie de déplacement prônée par Aqmi et qui pourrait viser la perpétration d’attentats spectaculaires.
Les services de sécurité n’écartent également pas l’hypothèse qu’un «émir» d’Aqmi pour Alger se trouve dans la capitale. Selon les renseignements collectés par les services de sécurité, cet «émir» pourrait avoir changé de look (débarrassé de la barbe et de la tenue afghane) pour se mêler à la foule et pouvoir, de cette manière, se déplacer d’un lieu à l’autre.
M. Abi