| Les ministères de souveraineté que sont ceux de l’Intérieur et des Affaires étrangères n’ont pas été concernés par la reconfiguration du gouvernement, à la lumière de la désignation d’un nouveau Premier ministre en la personne de Abdelmalek Sellal. Dahou Ould Kablia et Mourad Medelci sont maintenus à leurs postes. L’autre ministère relevant de la souveraineté nationale, celui de la Défense en l’occurrence, est, lui, dirigé par le président de la République. Le choix de maintenir la stabilité dans les deux premiers ministères cités s’expliquerait par les événements se déroulant dans des pays limitrophes à l’Algérie, comme la situation au nord du Mali, la Libye et les turbulences qui secouent de temps à autre la Tunisie, où les salafistes ne ratent aucune occasion pour rappeler leur existence et tenter de peser sur l’échiquier. L’Algérie compte toujours des otages détenus par le mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Ce mouvement, par crainte de représailles après l’annonce (non confirmée officiellement) de l’exécution de Tahar Touati, menace Alger de nouvelles attaques en cas d’opération militaire «vengeant» le diplomate. Dans un entretien publié avant-hier par Mali demain, le chef d’état-major du Mujao, Oumar Ould Hamaha, a tenté d’amadouer l’Algérie tout en proférant des menaces contre le pays si celui-ci attaquait l’organisation terroriste. Un signe de crainte exprimé malgré lui par le Mujao, menaçant d’attaquer des cibles en Algérie si le pays tentait une opération militaire contre lui. Pour les officiels algériens, donc, il n’était pas question de changer pour le moment les ministres des Affaires étrangères ou de l’Intérieur. L’approche de la tenue des élections locales, dont la date a été fixée au 29 novembre 2012, aurait participé à garder Daho Ould Kablia à la tête du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales. La composante du nouveau gouvernement a été en effet annoncée quelques jours seulement après la convocation du corps électoral par le président de la république, la machine étant déjà en marche. M. A.  |
