C’est dans la nuit de mardi au niveau des résidences des délégués participants au quatrième congrès du RND qu’a eu lieu l’opération de l’élection de la composante du Conseil national du parti, élargie à plus de 370 membres.
Selon les échos, cette opération se serait déroulée sous le contrôle des coordinateurs de wilayas, dans leur majorité sont des fidèles de l’ex-secrétaire général du parti. A cet effet, c’est le mode de la désignation qui a été choisi dans la majorité des wilayas représentées, ce qui a empêchés les « redresseurs » d’accéder avec un grand nombre au Conseil national du parti.
Selon la secrétaire générale de l’Union des femmes algériennes (UNFA), les redresseurs sont représentés à 30% et une grande partie attend qu’ils soient désignés dans le cadre du quota du secrétaire général, Abdelkader Bensalah qui est de 10%.
Dans ce cadre , la wilaya d’Alger a vu la désignation d’Ahmed Ouyahia , l’ancien SG du parti , Seddik Chihab , ex-coordinateur de la wilaya et Abdesselam Bouchouareb. Dans la wilaya d’Oum El Bouagui, le sénateur et ex-ministre de l’Education, Boubeakeur Benbouzid s’est soumis au vote et il a été élu membre du Conseil national. C’est le cas aussi, de l’ex-ministre de l’Industrie, Chérif Rahmani. Au niveau de la wilaya de Sétif, le chef des redresseurs, Yahia Guidoum aurait refusé de se soumettre au vote.
Un autre redresseur aussi ne s’est pas porté candidat dans la wilaya d’Alger, il s’agit de Tayeb Zitouni , alors que Mme Nouria Hafsi , SG de l’Union des femmes algériennes (UNFA) , parmi les premières qui s’est révoltée contre Ouyahia affirme qu’elle a été élue dans sa wilaya ( Saïda). Mme Hafsi nous dira également qu’elle sera parmi les membres du bureau politique qui sera désormais, secrétariat national.
Selon notre interlocuteur, les redresseurs restent insatisfaits même si Ouyahia n’est plus SG du RND. Mme Hafsi regrette le fait que ce sont les coordinateurs pro-Ouyahia qui détiennent les commandes de la désignation des membres du Conseil national. D’après la SG de l’UNFA, les redresseurs représentent uniquement 30% du Conseil national du RND. Par ailleurs, des amendements ont été introduits au statut général du parti, adoptés à l’unanimité, mardi soir à Alger, par les participants au 4e congrès du parti.
Dans un point de presse qu’elle a animé hier, le porte-parole du parti, Mme Nouara Djaâfar , a indiqué que les nouveaux amendements portent notamment sur la représentativité féminine au sein des instances élues du RND et prévoient, à cet effet, que le Conseil national et le secrétariat national comprendront désormais un quota de 30% de femmes et 20% de jeunes âgés de moins de 35 ans. Les nouveaux amendements prévoient aussi que les composantes des instances du parti soient élargies, selon Mme Djaâfar, précisant à ce propos, que le bureau national, devenu secrétariat national à la faveur des ces amendements, comprendra entre 17 et 21 membres, alors qu’il comptait auparavant entre 13 et 17 membres.
La composante du Conseil national qui était auparavant de 237 membres, sera portée à plus de 370 membres, a ajouté Mme Djaafar. Le secrétaire général a un quota de 10%. Mme Djaâfar a ajouté que parmi les amendements introduits, il y a la mise en place d’une inspection générale pour contrôler les dépenses et les biens du parti et actionner la commission de discipline, suite à la crise qui a secoué le parti. L’autre nouveauté dans ce statut consiste en la désignation d’un ou plusieurs adjoints du secrétaire général mais les prérogatives de ce vice- président ou adjoint ne sont toujours pas définies selon Mme Djaâfar. Il est à noter que l’élection de secrétariat national interviendra dans un mois. Par ailleurs, une première session du Conseil national aura à adapter le règlement intérieur du parti en fonction des nouveaux amendements introduits au statut particulier du parti.
En outre, des militants ont réintégré le parti dont certains s’étaient retirés et d’autres avaient gelé leur activité lors du mandat de l’ex-secrétaire général Ahmed Ouyahia. Certains cadres et militants du parti qui s’étaient portés candidats dans des listes électorales autres que celles du RND lors des législatives de 2012 avaient été évincés, le statut du parti prévoyant que celui qui se porte candidat dans des listes autres que celles du parti est automatiquement évincé, a rappelé, Mme Nouara Djaâfar.
Par Nacera Bechar
