Complication oculaire du diabéte Une surveillance régulière pour éviter la cécité et la malvoyance

Complication oculaire du diabéte Une surveillance régulière pour éviter la cécité et la malvoyance

Le docteur Messadi a souligné qu’après 20 ans de diabète, beaucoup de complications surviennent. « 30% des diabétiques développent une rétinopathie diabétique (RD) qui est classée parmi les cinq premières causes de cécité et de malvoyance avant 65 ans », a-t-il précisé.

Le diabète de type 2, qui touche 16% de la population algérienne, selon une étude réalisée en 2013 à l’est et à l’ouest du pays, peut être à l’origine d’une cécité ou d’une vue faible lorsque cette pathologie est mal régulée et en l’absence d’un suivi médical régulier. C’est ce qu’a affirmé le docteur Abdelkader Messadi, spécialiste en ophtalmologie à la clinique « Source de la vision » de Bir Mourad Raïs. Intervenant, hier, au forum d’El Moudjahid, le Dr Messadi a souligné qu’après 20 ans de diabète, beaucoup de complications surviennent. « 30% des diabétiques développent une rétinopathie diabétique (RD) qui est classée parmi les cinq premières causes de cécité et de malvoyance avant 65 ans », a-t-il précisé. Le praticien a souligné qu’environ 1,5% des diabétiques sont aveugles et 7% ont la vue faible. De ce fait, il a préconisé une surveillance régulière avec la pratique d’un fond d’œil qui permet d’éviter ces complications. Il a soutenu que la prévention est également salutaire et « passe par un contrôle de la glycémie, une réduction du taux du HBAIC (ou glycémie des trois mois ou glyquée) de 1%, la perte de poids et la pratique d’un sport d’endurance ».

D’après ce diplômé de la faculté de médecine de Paris 7 en exploration de la fonction visuelle, glaucomes, imagerie et pathologie rétiniennes, et de la faculté de médecine de Bordeaux en adaptation de lentilles de contact, les moyens d’exploration ont évolué. Il suffit d’un cliché réalisé par une caméra numérique ou rétinographe pour déceler la pathologie et déterminer l’état de l’œil. Dans ce sens, il a appelé le ministre de la Santé à doter les maisons du diabétique et les centres de diabétologie de cet équipement, signalant que le traitement de la RD, ou assèchement de la rétine, reste très onéreux. En effet, le protocole prône trois injections de 1.000 euros chacune. « Un traitement qui n’est pas remboursé par la Cnas », tient-il à préciser. Pour le spécialiste, « la meilleure prévention de la RD reste le dépistage précoce ».