Complexe sportif de Séraïdi (Annaba): La perle de l’Edough renaît de ses cendres

Complexe sportif de Séraïdi (Annaba): La perle de l’Edough renaît de ses cendres

Niché sur les monts de l’Edough, le complexe sportif de Séraïdi (CREPS), dans la wilaya d’Annaba, créé en 1964, aura vécu sa grandeur et sa décadence. Des années où il accueillait, entre autres, les Madjer, Bensaoula ou Belloumi, il servira de refuge aux déracinés de la décennie noire. Il n’était plus alors que pâturage pour bovins et ovins…

Passé ce triste épisode, il aura fallu d’immenses volontés pour réhabiliter les infrastructures de ce joyau architectural sur écrin de verdure. Cette réhabilitation, en fait reconstruction, nécessitera une énorme enveloppe financière, et une multitude de responsables se succéderont à la tête de cet immense chantier. Et, au vu des détériorations subies et du laisser-aller ambiant, personne ne croyait vraiment à cette sorte de résurrection. Aujourd’hui, veille de saison estivale, les cadres de la direction de la jeunesse et des sports (DJS) de la wilaya estiment que l’ensemble du complexe est à 90% de ses travaux de finition. Sur le terrain, nous avons pu constater que le village sportif renaissait de ses cendres et ce, sur 6 hectares situés à plus de 1 000 m d’altitude. Bâtiments administratifs ou d’hébergement, piscines, stades à pelouses gazonnées ou synthétiques, pistes d’athlétisme, bref, tout a été réaménagé avec, en sus, des extensions par rapport aux infrastructures initiales. Une nouvelle architecture, alliant modernité et fonctionnalité, caractérise l’ensemble de l’enceinte. Et, outre les commodités des trois blocs d’hébergement (69 chambres climatisées avec chauffage central et douches individuelles), ce sont les espaces contigus aux terrains de sport qui retiennent l’attention. Des salles de cours pouvant accueillir jusqu’à 25 élèves chacune, l’auditorium de 205 places, la médiathèque, la salle de réunions, la bibliothèque etc., ont des baies vitrées tournées vers la montagne ou sur la mer. Le tout a nécessité des matériaux de premier choix et des travaux de haute facture, «faits pour durer». Oui, c’est la durabilité qui ressort des propos de M. Belhadi, chef du bureau d’études de la wilaya et l’un des artisans de cette résurrection. «On espère que ce centre bénéficiera d’un encadrement en rapport avec l’investissement consenti. Un encadrement qualifié pour assurer une bonne continuité à l’avenir et apporter le meilleur aux générations actuelles et celles à venir. Des équipes professionnelles pour la maintenance sont aussi absolument nécessaires au maintien du site en l’état». Le vaste chantier, commencé en 2012, tire donc à sa fin et, c’est le 5 juillet prochain, Fête de l’indépendance, qu’est prévue la livraison officielle de cette «perle sur écrin de verdure’».