Les deux clubs algériens, le MC Alger et la JS Kabylie, engagés en compétitions africaines inter-clubs de football, respectivement en ligue des champions et en coupe de la confédération africaine, ont réalisé un mauvais parcours, terminant chacun à la dernière place de leurs groupes respectifs, à l’issue de la phase de poules.
En ligue des champions africaine, Le MCA a payé très cher les turbulences qui l’ont secoué en fin de saison dernière, et qui ont engendré le départ de plusieurs joueurs clés de l’effectif, à l’image de Zemamouche, Boudebouda, Mokdad, Bouchema et Sofiane.
La direction mouloudéenne avait aussi mis fin aux fonctions de son entraîneur, Noureddine Zekri, au lendemain de la fin du championnat national, qui avait vu les Algérois atteindre la dernière journée pour assurer leur maintien parmi l’élite.
La formation mouloudéenne s’est ainsi présentée à la phase de poules sans un entraîneur confirmé, puisque les dirigeants ont confié cette lourde responsabilité à un jeune technicien (Abdelhak Meguellati) qui exerçait en tant que préparateur physique dans le staff de Zekri.
Face à ces impondérables, et dans l’entourage du vieux club algérois, nombreux étaient ceux, qui ne nourrissaient pas beaucoup d’espoir sur la participation de leur équipe dans cette épreuve qu’ils n’ont pas disputée depuis l’an 2000.
Et comme un malheur n’arrive jamais seul, les Vert et Rouge de la capitale n’ont pas bénéficié d’un temps de répit, à la suite du tomber de rideau de la compétition nationale. Ils ont d’ailleurs ouvert le bal dans cette phase de poules une semaine seulement après la fin du championnat, en recevant l’ES Tunis au stade du 5-juillet (Alger).
Pourtant, dans ce match le Mouloudia s’en est bien sorti, en réussissant à accrocher l’ogre tunisois (1-1), un résultat applaudi par l’ensemble de la famille mouloudéenne, vu les circonstances dans lesquelles leur équipe a abordé la rencontre.
Mais la volonté des coéquipiers de Babouche n’a pas suffi pour rééditer le même »exploit » dans la journée suivante, qui a vu le représentant algérien s’incliner lourdement face au WAC à Casablanca (4-0). Le MCA va connaître le même sort lors de son troisième match au Caire, face à Al Ahly local, même si le score était moins cinglant (2-0).
Avec un seul point au compteur à l’issue des matches aller de la phase
de poules, les Algériens avaient déjà hypothéqué leurs chances de qualification
au dernier carré. Cela ne les a pas empêchés toutefois de tenir la dragée haute
à Al Ahly lors de la quatrième journée du groupe B.
Le club phare de la capitale, soutenu pour la première fois depuis l’entame
de cette compétition par plus de 40.000 fans au stade du 5-juillet, a récolté,
à l’occasion, son deuxième point, en terminant le match sur un nul vierge.
Mais Il va vite retomber dans ses travées dès le match suivant, qui
l’a vu rendre visite à l’ES Tunis, un match qui a coïncidé avec l’arrivée de Abdelhak Benchikha à la tête de la barre technique. Celui ci n’a pu éviter à son team une nouvelle débâcle, puisque le Mouloudia a de nouveau laissé des plumes, sur le score de 4-0. Sortis officiellement de la course, les Mouloudéens se devaient, toutefois, de miser sur leur dernier match face au WAC pour sauver l’honneur. Et même s’ils
étaient »lâchés », pour la circonstance, par leurs fans, ils ont réussi dans leur pari, en venant à bout des Marocains (3-1), signant par la même, leur première victoire dans cette phase de poules, et portant leur capital de points à cinq.
Pour nombreux d’observateurs, le parcours du Mouloudia en ligue des champions africaine était, somme toute, prévisible, vu que l’équipe n’était pas du tout prête pour un tel rendez -vous, notamment en matière d’effectif, car les nombreux départs enregistrés en fin de championnat national, l’a privée de ses meilleurs atouts. Le plus mauvais parcours des « Canaris » en Afrique
En coupe de la CAF, La JSK n’a pas été mieux lotie que le MCA. Pis, le club phare de Djurdjura, dont le palmarès est riche de 6 coupes africaines, 3 coupes des clubs champions (ligue des champions actuellement) et 3 coupes de la CAF, a quitté l’épreuve avec 0 point au compteur.
Les raisons qui ont conduit à cette débâcle, sont identiques à celles du MCA, puisque même les Canaris ont payé cher, aussi bien la fatigue, engendrée par la fin tardive du championnat national, que le départ de plusieurs cadres. Pourtant, les Kabyles donnaient l’impression d’être parés pour cette phase de poules, notamment avec le retour de Moussa Saib, à la tête de la barre technique.
La première sortie des Algériens qui les a conduit à Fès (Maroc), n’a pas été une réussite, et les protégés de l’ancien capitaine des Verts ont dû craquer dans les ultimes instants de la partie, ratant ainsi leur entrée en la matière (1-0).
Les coéquipiers de Rial avaient pourtant la possibilité de se racheter lors des deux journées suivantes, d’autant qu’ils étaient appelés à jouer deux matches d’affilée à domicile.
Une aubaine qui n’a pas été mise à profit, en témoignent les deux défaites concédées face à Sunshine Stars (Nigeria) 1-2, et Motema Pembe (RD Congo) 0-2. deux échecs qui ont scellé rapidement le sort du représentant algérien dans cette coupe de la CAF.
La quatrième sortie du détenteur de la précédente édition de la coupe d’Algérie qui l’a mené vers Kinshasa (RDC) a sonné le glas à son entraîneur, Saib, contraint de quitter le navire après la quatrième défaite de son équipe (2-0).
Le seul enjeu qui restait alors aux Canaris dans cette compétition, était de sauver la face, en décrochant une victoire pour l’honneur, une opération vouée aussi à l’échec, puisque la réception du Maghreb de Fès, lors de la cinquième journée du groupe B, n’a pas permis aux Algériens de décrocher leur premier point, après avoir été, encore une fois, cloué au pilori (0-1). Les Jaune et Vert qui espéraient encore réaliser un dernier baroud d’honneur lors de leur dernière apparition dans cette épreuve, quand ils ont rendu visite à Sunshine Stars, étaient contraints de boire le calice jusqu’à la lie, en s’inclinant pour une sixième fois, sur le score de 1-0.
Réveillés du »Cauchemar », les kabyles devraient se tourner vers le championnat national, sur lequel ils misent énormément, notamment avec l’arrivée du nouvel entraîneur, Meziane Ighil, qui avait conduit l’ASO Chlef, la saison dernière, à remporter son premier titre de champion dans son histoire. Reste à savoir s’il aura la même réussite avec la JSK.