Compétition rencontre des supporters algériens au Caire, Maak Ya El Khadra Diri Hala

Compétition rencontre des supporters algériens au Caire, Maak Ya El Khadra Diri Hala

Après plusieurs jours de recherche, on a réussi à dénicher quelques supporters algériens qui se préparent très sérieusement pour le rendez-vous de ce samedi.

La plupart de ces supporters sont des étudiants de l’Institut d’information et de comptabilité du Caire.

Un seul parmi le groupe que nous avons rencontré est venu spécialement pour encourager les Verts avec ses propres moyens, il s’appelle Idriss Bendridi et il habite El Affroun.

Toutes ces personnes m’ont souhaité la bienvenue et on est rentrés,tout de suite après, dans le vif du sujet.

Ces supporters avaient tous le drapeau national dans les mains, une façon de montrer leur attachement à leur pays. Ils sont fiers d’être Algériens et ne reculent devant rien pour que l’Algérie soit toujours en haut.

Le premier étudiant qui s’est exprimé est Nedjm-EddineSouahi, 22 ans, originaire de Tébessa : «Je suis étudiant à l’Institut d’information et de comptabilité au Caire depuis deux ans.

Sincèrement, j’attends depuis plusieurs semaines cette rencontre, maintenant, à l’approche de cet événement, je me prépare avec mes amis pour le rendez-vous décisif de ce samedi. On ne parle que du match, car on est soumis, ces derniers temps, à une pression terrible de la part des Egyptiens. Ces dernier ses sayent de nous jouer sur le moral, mais ilsne peuvent pas nous battre, car on est les plus forts.»

Pas de cours cette semaine

Ces étudiants, qui ne parlent que du match, m’ont appris qu’ils ont décidé volontaire-ment cette semaine de boycotter les cours, car ils sont concentrés sur la rencontre du 14novembre.

«Je suis incapable de me concentrer sur les cours, car la date du match approche. Cette décision a été prise après concertation avec tous les étudiants», a tenu à préciser Nedjm-Eddine.

Concernant son avis sur le match, Nedjm-Eddine poursuivra : «Personnellement, je suis très optimiste, car on est plus avantagés que les Pharaons, mais ce qui me préoccupe le plus en ce moment, c’est le fait de ne pas réussir encore à se procurer des tickets.

Ils nous ont interdit d’acheter des billets avec les Egyptiens d’un côte et de l’autre, on n’arrive pas à dénicher des tickets réservés pour les Algériens, car les 2 000 tickets ont été envoyés à Alger.

On a contacté l’ambassade d’Algérie en Egypte qui nous a orientés vers le consulat, mais le consulat refuse de nous donner une réponse claire.»

Salah Sraiech : «Je ne dors pas ces derniers jours»

L’autre supporter est Salah Sreich, originaire de M’sila, il nous a avoué qu’il ne dort pas ces derniers jours à cause du match des Verts : «Je suis très stressé ces derniers jours à cause du match de l’Algérie. Je n’imagine pas un instant que les Egyptiens nous marquent 3 buts. Chaque fois que je discute avec les Egyptiens, je leur dis clairement que nous avons des joueurs plus doués que les leurs et que la qualification ne peut pas nous échapper.

Ils essayent de riposter, car ils sont trop chauvins, mais sans aucune méchanceté particulière.»

Les écharpes et les maillots sont prêts

Le troisième supporter algérien qui vit au Caire depuis 3 ans est Hassan Zaraâ, originaire lui aussi de Tébessa, tout comme son ami Souahi. Zaraâ est le plus ancien ici au Caire parmi le groupe, car il vit dans la capitale égyptienne depuis 3 ans. Son sentiment sur l’issue de la rencontre est beaucoup plus réaliste. «Les choses ne vont pas être faciles, car les Egyptiens sont mobilisés pour renverser la vapeur et assurer leur qualification.

Il faut que nos joueurs fas-sent attention et gardent leur sang froid.

Notre équipe nationale possède tout de même les armes pour résister à la pression qui sera exercée sur eux. Pour nous, supporters, on atout préparé pour soutenir les Verts. Les drapeaux, les écharpes et les maillots aux couleurs de l’Algérie sont déjà prêts, on a déjà commence à défiler en attendant l’arrivée des supporters qui viennent des différents coins de l’Algérie. Croyez-moi, on va créer une ambiance particulière dans les rues du Caire ces prochaines heures.»

Benloucif : «le coiffeur du quartier va fermer sa boutique»

Le 4e Algérien qui vit au Caire depuis deux ans s’appelle Kamel Benloucif, originaire de Batna.

Ce jeune est très dynamique et surtout très acharné pour le match de samedi.«J’attends depuis plusieurs semaines cette rencontre particulière pour vivre la joie avec les Algériens. Vous savez lors du match aller qui s’est joué à Blida, j’ai fait un pari avec un coiffeur égyptien avant cette rencontre.

Quand la première mi-temps s’est terminée sur un score vierge, le coiffeur a commencé à me provoquer, ma réponse était directe en lui affirmant que l’Algérie allait battre l’Egypte. En seconde mi-temps et après la victoire des Algériens, je suis parti voir le coiffeur, mais je ne l’ai pas trouvé.

D’ailleurs, il est resté 3 jours chez lui.

Cette fois, je lui ai dit clairement qu’ils n’ont aucune chance face aux Algériens et de ce fait il doit fermer saboutique», nous dira Benloucif, qui ajoute : «Tous les Algériens qui vivent au Caire sont très heureux de la venue de l’EN, mais on se fait des soucis concernant les tickets, car jusqu’à aujourd’hui, on n’a pas réussi à s’en procurer.»

L’aventure particuliere d’idriss bendridi

Incontestablement, Idriss Bendridi est la vedette du groupe, car ce jeune de 26 ans est venu spécialement d’El Affroun un pour assister au match du 14 novembre en prenant un risque énorme en passant par Annaba, puis Tunis avant d’atterrir au Caire. Idriss qui travaille comme employé à l’hôpital d’El Affroun raconte son histoire.

«Je suis un mordu des Verts qui ne rate jamais leurs matches.

L’Algérie est dans mon cœur et dès qu’il y a un événement particulier, j’essaye de ne pas le manquer. Comme ce match est décisif, j’ai pris la décision de venir ici au Caire.

Ma première destination était Annaba par route, puis j’ai continué jusqu’à Tunis ;une fois à Tunis, j’ai pris le risque de partir en Libye dans le but de continuer jusqu’au Caire, mais la police des frontières nous a exigé de verser 1 000 dollars, ce qui m’a obligé à faire demi-tour et retourner à Tunis.

Devant cette situation, j’étais dans l’obligation d’aller acheter un billet d’avion Tunis-Le Caire qui m’a coûté 200 euros.

Une fois au Caire, j’ai rencontré des étudiants algériens qui m’ont pris en charge. Maintenant, ce quime préoccupe, c’est comment je vais trouver un ticket pour assister au match. Dans ma tête, je suis déjà au stade, car je ne veux pas rater ce grand événement», dira l’enfant d’El Affroun. Avant de se quitter, Idriss nous demanda de lui transmettre ce message à travers Compétition. «Je transmets mes salutations à ma famille et à tous les habitants du quartier du 1er-Novembre d’El Affroun, cité des 40- Logements.»

K. H.