Commune de Hussein Dey : Cité Amirouche, l’oubliée

Commune de Hussein Dey : Cité Amirouche, l’oubliée

Même les Covilles auxquels sont invités les représentants des comités de quartiers et les Epic de wilaya se sont déroulés en l’absence du P/APC et du représentant du wali délégué.

Rien ne va plus à la cité Amirouche, une grande agglomération située dans la commune d’Hussein Dey. « Les habitants de la cité sont confrontés à de multiples problèmes, mais nous faisons face au refus du P/APC de nous recevoir », déclarent les membres de l’association Amirouche qui se sont déplacés à notre niveau.

Munis de plusieurs correspondances, dont ils gardent des copies, des coupures de journaux et des photos de leur quartier qu’ils ont adressées, aussi bien au premier magistrat de la commune qu’au wali délégué d’ Hussein Dey, nos interlocuteurs sont unanimes à affirmer que la situation ne fait qu’empirer de jour en jour.

« Il y a des aires de jeu et des toboggans qui sont inexploités.

Les ascenseurs dans les grands immeubles sont en panne depuis plusieurs années, les décharges sauvages se sont multipliées à une vitesse vertigineuse, alors que nos enfants font face à des maladies d’un autre âge et aux moustiques », affirment nos vis-à-vis qui précisent qu’à l’approche de l’été, la situation va se dégrader davantage.

En outre, les membres de cette association déclarent que les nombreuses demandes qu’ils ont adressées au maire afin de leur octroyer un local « pour recevoir les doléances des habitants » sont restées lettre morte.

« Il y a plusieurs locaux appartenant à l’APC qui sont fermés pour on ne sait quelle raison.

Nous n’allons pas faire du commerce, mais ouvrir un bureau afin de réunir les gens et écouter leurs doléances », se lamentent nos interlocuteurs.

Même les Covilles, auxquels sont invités les représentants des comités de quartiers et les Epic de wilaya, se sont déroulés en l’absence du P/APC et du représentant du wali délégué.

« Nous avons été invités au Coville qui s’est tenu début mars au centre culturel Aïssa Messaoudi, il n’y avait ni le maire en encore moins le représentant du wali délégué. Comment voulez-vous défendre votre quartier quand le P/APC ne veut pas vous recevoir.

C’est un élu du peuple. Il est là pour défendre nos intérêts. Il est donc dans l’obligation de se plier à nos doléances.

Nous ne faisons que défendre nos droits comme cela se fait dans les quartiers qui se respectent. Nous ne voulons pas fermer la route.

Nous sommes des citoyens respectables et nous voulons avoir nos droits dans le respect des lois de la République. »

Lors de notre déplacement sur les lieux, nous avons constaté les travaux d’un mur de soutènement d’un espace vert.

Une plaque indicatrice mentionne la durée des travaux pour huit mois, sans préciser la date du des travaux dans ce chantier.

« Nous n’avons pas besoin de mur de soutènement pour les espaces verts. Nous avons besoin d’une réhabilitation de la cité en entier.

Des cages d’escalier sont dans un état lamentable, des ascenseurs en panne, des trottoirs et routes défoncés, des aires de jeu abandonnées, des poteaux électriques dégradés et d’autres problèmes comme ceux de l’insalubrité et de la sécurité.

Nous en avons marre des promesses non tenues et des discours creux. Nous sommes une association agréée et nous voulons être associés à toutes les opérations, ainsi que contrôler la conformité des travaux.

En ce moment, il n’y a aucun contrôle », concluent nos interlocuteurs.

Par Nadir Kerri