Commission nationale de surveillance de l’élection présidentielle (CNSEP), L’Etat a versé 15 millions DA pour chaque candidat

Commission nationale de surveillance de l’élection présidentielle (CNSEP), L’Etat a versé 15 millions DA pour chaque candidat

La Commission nationale de surveillance de l’élection présidentielle (CNSEP) du 17 avril a déploré, aujourd’hui, le manque de moyens et de prérogatives devant lui permettant d’assurer sa mission.

S’exprimant lors d’une conférence de presse, organisée au niveau de son siège à Alger-centre, le président de la CNSEP, Fateh Boutbig, a indiqué que le début de la campagne électorale n’a pas été à la hauteur des attentes ni des citoyens ni des candidats en lice pour la présidentielle du 17 avril prochain. La faible mobilisation autour de ce rendez-vous électoral, s’explique, selon le conférencier, par le manque de moyens financiers dont souffrent les candidats. A cet effet, la CNSEP a interpellé les pouvoirs publics pour accélérer le versement des aides financières au profil de ces candidats afin qu’ils puissent financer une partie de leurs campagnes électorales. L’Etat a de surcroit versé une somme de 15 millions de dinars à chacun des six candidats, « même si ce montant a été estimé insuffisant », relève le président de la CNSEP.

Par ailleurs, la commission a adressé une requête aux médias publics pour allonger les temps impartis à chaque candidat en le portant à 3 minutes au lieu de 2 durant les différents bulletins d’informations. Elle a appelé, à ce propos, la presse privée, notamment les chaines de télévisons privées à faire preuve de professionnalisme et à traiter les candidats sur le même pied d’égalité. D’autant plus, ces chaines ne sont soumises à aucun texte réglementaire devant encadrer leurs activités lors des échéances électorales.

Maître Boutebig, notaire et également représentant du candidat Abdelaziz Belaïd, candidat du Front El Moustakba, a estimé que la CNSEP veille à la transparence et à l’égalité ainsi qu’au respect de tous les candidats à la présidentielle du 17 avril prochain, « mais elle ne bénéficie pas assez de prérogatives et de moyens pour qu’elle puisse mener sa mission comme il se doit ».

S’abstenant de donner le nombre d’infractions enregistrées durant les onze premiers jours de la campagne, Abdelkader Saadi, représentant du candidat Ali Benflis, a, quant à lui, relevé que la grande majorité des dépassements signalés, jusque-là, est liée à l’affichage anarchique, à l’utilisation des moyens de l’Etat au profit du candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika et aux pressions exercées sur les employés de certaines entreprises et institutions publiques afin qu’ils assistent aux meetings de ses représentants ou encore pour leur assurer les permanences.

Il est opportun de préciser que seuls quatre représentants de la CNSEP étaient présents à cette conférence de presse. Il s’agit du représentant du candidat Abdelaziz Bouteflika, Belkacem Sahli, le représentant d’Ali Fawzi Rebaïn, Mohamed Sediki, Fateh Boutbig, représentant de Belaïd Abdelaziz et Abdelkader Saadi, représentant du candidat Ali Benflis.

Lahcene Brahmi