L’Etat s’emploie davantage à assainir l’activité commerciale pour protéger le consommateur des soubresauts du marché et des dysfonctionnements qui le caractérisent. En effet, les pratiques commerciales s’orientent de plus en plus, aujourd’hui, vers la normalisation, à la faveur des réformes engagées par le secteur pour la mise sur rails de cette activité stratégique, rongée trop souvent par un manque de professionnalisme et l’informel, qui se sont traduits par une désorganisation manifeste, caractérisée par la haute voltige des prix de certains produits de large consommation ou encore des perturbations que connaît le marché, notamment pour certains produits.
En fait, après les dispositions prises par la tutelle dans le cadre de la loi relative à la concurrence pour la protection de l’économie nationale et du consommateur, à travers la mise en œuvre d’instruments législatifs pour réglementer les pratiques commerciales qui fixent entre-autres la marge bénéficiaire et introduit, faut il le rappeler des aspects répressifs et des pénalités en cas d’atteinte ou de préjudices causés au consommateur, le ministère du Commerce poursuit sa stratégie d’assainissement du secteur, à travers l’élaboration d’un avant-projet de décret portant sur la nomenclature des activités économiques et des produits homologués soumis au registre du commerce qui prévoit, une fois entré en vigueur, l’attribution par les services en question, de codes spécifiques, précisant l’activité et la nature du produit tant au niveau de l’importation que de la vente au détail. Cette mesure, à vrai -dire, est à même de remettre de l’ordre dans l’exercice des pratiques commerciales, jusque là, gérées de manière anarchique, loin des règles habituelles de la loi de l’offre et de la demande. Cette volonté, à vrai-dire de réhabiliter le commerce est affichée par le ministre du Commerce qui a insisté, moult fois sur la détermination de son département d’assainir le secteur commercial, à travers la mise en place d’instruments plus performants en termes d’encadrement, de surveillance et de contrôle du marché mais aussi de la concurrence et de répression des fraudes.
Un vaste programme au titre du quinquennat 2010/2014 est ainsi élaboré, mettant l’accent sur le renforcement des instruments de régulation et d’organisation, qui vont dans le sens de la préservation du pouvoir d’achat du citoyen et l’évolution de l’économie nationale. Aujourd’hui, tous les efforts sont consentis pour lutter contre la spéculation et les pratiques déloyales.