Lors d’une rencontre avec les cadres de son secteur, organisée hier à la Safex à Alger, le ministre a souligné avec vigueur qu’il va frapper avec une main de fer les spéculateurs.
Il a indiqué que «l’augmentation des prix de certains produits de large consommation ces derniers temps est due à la spéculation». C’est pour cela, selon lui, que son département compte mettre en place une stratégie afin de renforcer le contrôle pour réduire ce phénomène. Le ministre n’omettra pas de mettre en exergue le fait que «la demande étant supérieure à l’offre, les prix des produits vont augmenter». En rassurant dans ce contexte, les citoyens que les prix de ces produits vont connaître une baisse durant les prochains jours. Pour appuyer ses dires, le ministre a cité à titre d’exemple le marché de gros de Chelghoum-Laïd (Mila) où, selon lui, les mandataires rassurent que les prix vont connaître une diminution dans les jours à venir. Allant plus loin dans ses dires, le ministre a tenu à souligner que «nous som-mes en train de mettre fin à l’anarchie qui règne dans le dispositif d’organisationdes marchés». Avant d’ajouter qu’il «faut avoir une base réglementaire pour asseoir une organisation efficace du marché». Durant le troisième trimestre 2012, son département a enregistré plus de 230 000 interventions et 40 000 poursuites judiciaires et fermetures de 2 300 locaux commerciaux. Mettant l’accent sur la mise en place d’un schéma directeur national d’infrastructures commercia-les, il a souligné que celui-ci a pour objectif de mettre en place un circuit de distribution où les ménages trouveront des lieux d’achat à la hauteur de leurs exigences, alors qu’opérateurs, producteurs et importateurs auront un espace d’échange libre et de concurrence loyale et où l’Etat met en place l’outil de régulation et de contrôle efficace. Les sphères commerciales seront bien identifiées en terme de taille de localisation et en terme de fonctionnement. Sur le plan réglementaire, M. Benbada a relevé l’insuffisance des textes régissant le secteur, citant à titre d’exemple la caractéristique de fonctionnement dans les sphères commerciales. Il a indiqué qu’«il y a d’autres arrêtés ministériels ou interministériels qui vont être mis en place par les concernés pour étouffer ce dispositif réglementaire». «Une fois que celui-ci sera prêt, on va injecter les investissements manquants». S’agissant du nombre total de marchés au niveau national, le ministre a indiqué que «nous avons environ 1 575 infrastructures commerciales, dont 43 marchés de gros de fruits et légumes, 654 marchés de détail, 623 marchés hebdomadaires, 235 marchés à bestiaux et 42 marchés spécifiques». En ce qui concerne les besoins exprimés par les collectivités locales, le ministre a souligné que «le nombre avoisine les 1 500». Il dira dans ce contexte que «sans investissements massifs dans les infrastructures, on aura toujours le problème de la spéculation, l’informel et l’anarchie qui règnera au niveau de nos marchés». Selon lui, c’est la raison pour laquelle on doit absolument accompagner tous les opérateurs aussi bien publics que privés. Le ministre regrette le fait que «les investisseurs privés ne sont pas encore intéressé par la réalisation de ces projets». «L’Etat a injecté une enveloppe financière très importante qui avoisine les quatre milliards de dinars entre 2010 et 2011pour la réalisation de ces infrastructures», a-t-il ajouté. Il devait aussi préciser que «devant l’ampleur de ces besoins, une partie du financement peut être prise en charge par une contribution de l’Etat dans le cadre des 10 milliards de DA octroyés au secteur au titre du programme quinquennal 2010-2014 pour la réalisation de ce qui reste du programme».
Makhlouf Ait Ziane