L’éradication des marchés informels a été décidée par le wali et s’effectue sous haute protection. Un impressionnant dispositif sécuritaire a accompagné les deux opérations de l’éradication de deux des plus grands marchés informels de la wilaya.
Une opération qui s’inscrit dans le cadre de la lutte acharnée menée contre les commerces illégaux qui font leur réapparition après chaque éradication.
Selon des témoins oculaires, les agents de sécurité et les agents communaux ont investi les deux marchés concernés très tôt le matin et encerclé tout le périmètre, avant de mettre à exécution la décision d’évacuation. Ceci pour éviter les affrontements qui se sont déroulés l’an dernier pour une première tentative vouée à l’échec.
La présence du marché informel de fruits et légumes de la cité Daksi-Abdessalem a contraint beaucoup de commerçants possédant des magasins dans la région à fermer boutique. Il s’agit des locaux attribués depuis 2009 pour des activités d’artisanat telles la plomberie, la couture, la coiffure pour dames et hommes, ainsi que pour des professions de prothésistes, d’informaticiens et d’opticiens. Mais depuis que des marchands informels de fruits et légumes avaient squatté les lieux, générant saleté et déchets, la plupart de ces locaux restent fermés. Il est à savoir que la majorité de ces commerçants informels sont bénéficiaires de locaux et de carreaux du projet de marché «hippodrome», situé dans une autre partie de la cité Daksi. Pas moins de 736 stands ont été créés à la cité Daksi pour intégrer les illégaux de cette cité et des cités environnantes. Mais très vite, ce marché de proximité a été envahi par des centaines de nouveaux illégaux qui se sont installés dans les travées et tout autour.
Finalement aucun problème n’a été réglé et le commerce illégal a depuis explosé, envahissant comme une lame de fond les rues et les trottoirs bien ciblés quant à leur vocation commerciale. Même situation observée au niveau du marché informel de la nouvelle ville Massinissa dont l’évacuation a été effectuée également en présence renforcée des policiers. Bien que les marchés de substitution dénommés marchés de proximité censés héberger les marchands illégaux, ont fait leur apparition, ces derniers restent inoccupés pour la grande majorité. Pour rappel, une première tranche de 39 souks de proximité a été réalisée en 2014 dont 11 pour la commune de Khroub et 9 pour Constantine, le reste se répartissant entre plusieurs communes comme Didouche-Mourad, Aïn-Abid et Ouled-Rahmoun. Cette opération n’a pas été un grand succès et même dans certaines communes, elle a connu un échec retentissant en raison de l’emplacement de ces marchés.
Ilhem Tir
