Le ministère du Commerce et la direction des Douanes ont discuté dimanche à Alger des moyens permettent d’améliorer l’efficacité du contrôle du commerce extérieur afin de rationaliser les importations.
« Nous avons surtout discuté des modes qui nous permettent d’améliorer l’efficacité du contrôle aux frontières et de mieux contrôler la qualité des produits », a déclaré le ministre du Commerce, Bakhti Belaib, à la presse en marge d’une rencontre qui a regroupé au siège du ministère des cadres des services du commerce et des douanes.
« Si nous réussissons, poursuit-il, ensemble à empêcher que les produits non conformes qui risquent de porter atteinte à la santé des citoyens d’accéder à notre marché, nous aurons de cette façon améliorer l’action que nous menons pour rationaliser nos importations ».
Lors de cette réunion M. Belaib a notamment mis l’accent sur la nécessité de renforcer le contrôle des produits non conformes ou présentant des risques pour la santé publique afin de réduire la facture des importations dans cette conjoncture où l’Algérie connaît une « chute dangereuse » dans ses ressources en devise.
« Avant de passer à des restrictions quantitatives, il y a une possibilité de réduire les coûts des importations en organisant la chasse à tous ces produits qui sont soit non conformes soit présentant des risque réels pour la santé publique », a-t-il dit.
M. Belaib a déploré, dans ce sens, l’entrée massive des produits ne répondant pas aux normes sur le marché national. « Des fois l’importation et la commercialisation de ces produits sont mêmes interdits par la loi », a -t-il regretté.
« L’interdiction d’accès de ce genre de produits sur le marché national va nous permettre de réduire d’une façon directe, la facture des importations avant de passer à d’autres décisions comme l’introduction de restriction, nous ne voulons pas aller vers ces décisions », a indiqué le ministre.
M. Belaib qui s’est félicité du niveau de la coopération entre ses services et ceux de la direction des douanes a relevé, cependant, la nécessité de renforcer davantage cette coordination.
« Manifestement, il y a encore des gisements à exploiter pour améliorer cette coordination sur le terrain », a-t-il insisté.
Le ministère du commerce qui envisage également d’étendre sa coopération à toutes les administrations économiques comme les impôts, a proposé lors de cette réunion d’engager des programmes de formation pour améliorer l’efficacité du personnel du contrôle sur le terrain.
Présent à cette réunion, le directeur général des Douanes, Kaddour Bentahar, a relevé l’importance du renforcement des axes de coopération entre les deux administrations notamment ceux relatifs à l’échange d’informations.
« Dernièrement nous avons constaté des phénomène négatifs en ce qui concerne les déclarations et tarifs douaniers. Ces phénomène avaient un impact négatif sur l’économie nationale », a-t-il déploré.
Il a, par ailleurs, évoqué des facilitations directes en matière d’importation au profit du secteur productif. « Les opérateurs activant dans les secteurs de la production, notamment ceux connus chez les institutions de l’Etat, vont bénéficier de toutes les facilitions en matière d’importation afin de leur faciliter le travail », a-t-il dit.
Les deux parties ont annoncé la signature prochaine d’un accord de coopération entre les services du commerce et ceux des douanes en vue de renforcer le dispositif de contrôle.
Interrogé par l’APS, d’autre part, sur la mise en œuvre des licences d’importation prévues par la loi relative aux opérations d’importation et d’exportation de marchandises, le ministre a indiqué que ce dispositif ne concernera, dans une première phase, qu’une dizaine de produits.
Actuellement, « nous travaillons à dégager les modes qui nous permettent la mise en oeuvre de cette loi. Le système des licences, dans cette phase de démarrage, va concerner essentiellement quelques produits, à peine une dizaine », a fait savoir le ministre.
« Ces produits (qui feront l’objet de licences) sont ceux qui pèsent lourdement sur notre balance des paiements et dont le coût à l’importation est très élevé », a dit le ministre sans donner plus de précisions.