Selon le Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes (Cnis), les importations algériennes ont atteint 58,33 milliards de dollars en 2014 contre 55,03 milliards de dollars en 2013, accusant une hausse de 3,3 milliards de dollars.
L’Algérie continue d’importer presque tout. L’année 2014 n’a pas été dans ce sens une exception. Les importations ont enregistré une augmentation de 6%. La hausse est quasi-générale dont le taux le plus important est constaté pour les biens d’équipements agricoles dont la facture s’est chiffrée à 657 millions de dollars, soit une augmentation de près de 30%, suivis des biens d’équipements industriels à 18,9 milliards de dollars (+16,75%), des produits alimentaires à 11 milliards de dollars (+14,87%), des demi-produits à 12,74 milliards de dollars (+12,64%) et des produits bruts à 1,88 milliards de dollars (+2,34%). En revanche, les importations du groupe « énergie et lubrifiants » ont chuté de près de 35% en se chiffrant à 2,85 milliards de dollars et celui des « biens de consommation non alimentaires » avec une baisse de 8,23%, soit 10,28 milliards de dollars.
Concernant les modalités de financement, la facture des importations a été financée à hauteur de 54,6% par cash pour 31,85 milliards de dollars (en hausse de 8,3%), de 42,62% par lignes de crédit pour 24,86 milliards de dollars (+3,2%) et de 0,02% par les comptes en devises propres pour 13 millions de dollars (en baisse de près de 31,6%).
Le Cnise relève, par ailleurs, une baisse des exportations qui se sont établies à 62,95 milliards de dollars contre 64,97 milliards de dollars en 2013, en baisse de 2,02 milliards de dollars (-3,11%), en raison essentiellement d’un repli de près de 4,5% du montant des exportations des hydrocarbures. Celles-ci ont atteint 60,15 milliards de dollars en 2014 contre près de 63 milliards de dollars en 2013, en baisse de 2,85 milliards de dollars (-4,47%). Une baisse qui s’explique par la chute des prix du brut algérien dont le baril s’échangeait à 99,68 dollars en 2014 contre 109,38 dollars en 2013 et par la baisse de la production annuelle pétrolière de l’Algérie qui était de l’ordre de 1,192 million de barils/jour (mbj) en 2014 contre 1,203 mbj en 2013.
Hausse de 39,52% des exportations hors-hydrocarbures
Les exportations hors-hydrocarbures ont connu une augmentation de 39,52% en 2014. Elles ont totalisé 2,81 milliards de dollars, soit 4,46% du montant global des exportations, un taux qui reste « marginal » par rapport au potentiel du pays, observe le Cnis. L’Algérie a exporté pour 2,35 milliards de dollars (hausse de 61,2%) en ce qui concerne le groupe demi-produits des biens alimentaires avec 323 millions de dollars (baisse de 19,65%) et les produits bruts avec 110 millions de dollars (hausse de près de 1%) par rapport à l’année 2013. Le centre relève toutefois des baisses significatives des exportations algériennes du groupe « biens d’équipements industriels » qui n’ont totalisé que 15 millions de dollars (-46%) et les « biens de consommation non alimentaires » avec 10 millions de dollars (-41,2%).
Ainsi, l’Algérie a réalisé un excédent commercial de 4,63 milliards de dollars en 2014, contre 9,94 milliards de dollars en 2013, soit une baisse de près de 53,5%.
La Chine préserve sa place du premier fournisseur de l’Algérie
Pour la deuxième année consécutive, la Chine demeure le premier fournisseur de l’Algérie avec près de 8,2 milliards de dollars, suivie de la France (6,34 milliards de dollars), de l’Italie (4,983 milliards de dollars). Quant aux principaux clients, l’Espagne arrive en tête avec 9,71 milliards de dollars, suivie de l’Italie avec 8,37 milliards de dollars, la France (6,74 milliards de dollars), la Grande-Bretagne (5,48 milliards), les Pays-Bas (5,08 milliards) et les Etats-Unis (4,7 milliards).
H.M