R.N.
Sur 1478 marchés informels recensés au niveau national, 1.092 marchés ont été éradiqués jusqu’à la fin 2018, selon un bilan rendu public hier samedi à Alger par un haut responsable au ministère du Commerce. Sur l’ensemble des marchés informels recensés, le bilan fait état de 110 nouveaux sites apparus, de 247 marchés réapparus après leur éradication et de 397 marchés restant à éradiquer, a indiqué le Directeur général de la régulation et de l’organisation des activités au ministère du Commerce, Saïd Bekaï, lors d’une rencontre du ministre du Commerce, Said Djellab, avec les cadres de son secteur. Le nombre global d’intervenants informels exerçant dans ces marchés s’élève, selon la même source, à 55.816 personnes, alors que le nombre d’intervenants réinsérés dans le tissu commercial légal a atteint 24.938 personnes à fin 2018.
Pour une meilleure prise en charge des actions menées dans le cadre de la régulation et l’organisation des activités, avec l’assistance du Programme d’Appui à la mise en œuvre de l’Accord d’Association avec l’Union Européenne (P3A), deux études ont été engagées, rappelle M. Bekaï. Ces études portent sur la mise en place d’un système de gestion de la base de données commerciales au profit du ministère du Commerce, en vue de renforcer ses capacités pour s’acquérir d’une banque de données des statistiques commerciales, et sur la mise en place d’un Plan de Développement de la Grande distribution afin d’appuyer le ministère dans la mise à niveau des circuits de commercialisation et de distribution en Algérie. Citant d’autres mesures engagées dans le même sens, il a rappelé l’élaboration d’une étude sur l’économie Informelle intitulée «concepts, modes opératoires et impacts», en collaboration avec le PNUD et le CREAD, le renforcement des infrastructures commerciales et la mise en place, en coordination avec le ministère de l’Intérieur, d’un groupe de travail chargé de l’exploitation des espaces commerciaux et la lutte contre l’informel. Evoquant la réalisation des marchés, le responsable a indiqué que 22 milliards de DA ont été dédiés à la réalisation des marchés de proximité et marchés couverts. Sur 1.072 marchés prévus, 722 marchés de proximité ont été réceptionnés, dont 254 marchés affectés et déjà opérationnels, 236 marchés affectés et non opérationnels, alors que 232 marchés ne sont pas encore affectés.
Registre du commerce électronique
Part ailleurs, plus de 56% des commerçants immatriculés sur le territoire national ont converti leurs registres du commerce classiques en électroniques, selon les données présentées par le ministère du Commerce lors d’une rencontre regroupant les cadres du secteur. Au 19 mars de l’année en cours, 1.052.162 opérateurs sont détenteurs du registre du commerce électronique (RCE) répartis sur 926.359 personnes physiques et 125.803 personnes morales, notent les mêmes données. Le taux des opérateurs ayant obtenu le registre de commerce électronique a atteint ainsi 51,6 % du tissu économique national, d’après les chiffres du ministère.
Fin 2018, l’Algérie comptait 2.013.374 commerçants inscrits au registre du commerce. Ils se composent de 1.819.169 opérateurs activant sous le statut de personnes physiques (90,4% de la totalité) et de 194.205 en tant que personnes morales (entreprises), soit 9,6%. L’opération de modification du registre du commerce des opérateurs économiques personnes pour l’obtention du code électronique, dont le dernier délai était fixé initialement au 11 avril, a été prolongée au 31 juillet 2019. Cette opération s’inscrit dans le cadre de la modernisation du contrôle économique et le suivi et la régulation du marché afin de conférer transparence et efficience aux opérations de contrôle. Elle consiste à remplacer d’anciens modèles des extraits du registre du commerce par de nouveaux modèles, dotés du code électronique permettant la sécurisation de ce document contre la falsification.