Commerce du « cabas » : l’ANAE ouvre les inscriptions à la carte officielle d’auto-importateur

Commerce du « cabas » : l’ANAE ouvre les inscriptions à la carte officielle d’auto-importateur
Commerce du « Caba » en Algérie

L’Agence Nationale de l’Auto-Entrepreneur (ANAE) a officiellement ouvert, hier, les inscriptions pour l’obtention de la carte d’activité de micro-importation, une mesure phare visant à intégrer les commerçants informels, communément appelés «Caba », dans le circuit économique formel.

Cette annonce, relayée par un communiqué, marque un tournant dans la politique d’encadrement des activités commerciales informelles en Algérie.

Cette initiative fait suite à la publication, le 27 juin dernier, d’un décret exécutif encadrant l’activité d’importation par cabas, désormais reconnue comme une profession à part entière. Le texte, paru au Journal Officiel, définit les conditions d’exercice de cette activité, offrant ainsi un cadre juridique clair à des milliers de petits importateurs qui opéraient jusqu’alors dans l’informel.

La carte de micro-importateur permettra à ces commerçants de légaliser leur statut, tout en bénéficiant des avantages accordés aux auto-entrepreneurs, notamment en matière de simplification fiscale et d’accès aux droits sociaux.

Commerce du cabas : l’Algérie lance la carte d’activité pour les importateurs

Cette mesure s’inscrit dans la droite ligne des orientations présidentielles visant à remplacer la répression par l’intégration. Finie l’époque des tracasseries administratives et des saisies de marchandises : l’État algérien mise désormais sur la régularisation massive des activités informelles pour élargir l’assiette fiscale et structurer l’économie.

Une fois la carte obtenue, les micro-importateurs devront se conformer aux obligations légales prévues par le décret, notamment en matière de déclaration des marchandises et de respect des quotas.

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Cette mesure est saluée comme une avancée majeure pour l’économie algérienne, longtemps freinée par un secteur informel omniprésent. En régularisant les « Cabas », l’État ouvre la voie à une meilleure formalisation des échanges, tout en offrant à ces travailleurs une reconstitution sociale et professionnelle.

Pour les concernés, c’est l’occasion de sortir de l’ombre et d’accéder à des mécanismes d’assurance et de protection sociale. Une étape cruciale vers une économie plus structurée et équitable.

Toutefois, bien que cette mesure vise à légaliser une pratique déjà répandue et à favoriser l’emploi autonome, elle impose des restrictions claires : certains produits ne peuvent pas être importés dans ce cadre.
Le décret exclut explicitement quatre grandes catégories de marchandises :

  • Les médicaments, soumis à une réglementation stricte en matière d’importation et de distribution ;
  • Les produits sensibles ou dangereux, pouvant présenter un risque pour la santé publique ou l’environnement ;
  • Les produits nécessitant des autorisations spéciales, comme certains équipements technologiques ou matériaux réglementés ;
  • Tout ce qui porte atteinte à la sécurité ou à l’ordre public, une disposition visant à prévenir le trafic illicite.