Commerce avec l’Union Européenne,L’Algérie se place, mais mal

Commerce avec l’Union Européenne,L’Algérie se place, mais mal
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L’Algérie se place mal sur le marché européen avec lequel elle entretient entre 50 et 60% de son commerce extérieur.

C’est le constat qui ressort des nombreuses données communiquées, jeudi, au siège de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex) à l’occasion d’une journée d’information sur la politique européenne commerciale à l’horizon 2020, organisée en collaboration avec le Programme d’appui à la facilitation du commerce extérieur en Algérie (Facico), clôturé cette semaine. Certes, relève Mme Lannad Malika, sous-directrice à l’Algex, l’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne, entré en vigueur en 2005 et devant aboutir à la création d’une zone de libre-échange à terme, «n’a pas eu d’effet significatif ». Et cela tant sur les importations algériennes en provenance de l’Europe, qui ont poursuivi leur tendance haussière depuis 2000, liée essentiellement à la forte demande domestique d’intrants. Et d’autant que le démantèlement tarifaire sur les produits finis ne s’est pas traduit par une baisse des prix à la consommation. Comme sur les exportations hors hydrocarbures, malgré la «timide amélioration» constatée, avec parfois de bons placements pour certains produits industriels. Certes, l’Algérie importe essentiellement et amplement des produits bénéficiant davantages préférentiels (notamment sous contingents), dépassant, parfois, de loin, les quotas. Néanmoins, notre pays peine cependant à bien placer ses produits notamment agricoles et agricoles transformés sur le marché européen, en restant en deçà des niveaux de contingents accordés dans le cadre desdits avantages préférentiels. Et cela en dépit de sa proximité avec le marché européen, un marché «rigoureux», même si la nécessité d’une mise à niveau normative et managériale s’impose, ainsi qu’une bonne surveillance de la concurrence. Une assertion que la représentante de l’unité d’appui du programme Facico, le Dr Caroline Gallez, a étayée en relevant que l’Algérie, pourtant à la 13e place des clients européens, ne cherche pas à suivre l’exemple des pays du regroupement sud-américain (Mercosur) qui fournissent 20% d’importations agricoles européennes, sans être liés à l’Union européenne par un accord de libre échange. Et au-delà du fait que l’Algérie ne figure pas dans la liste des vingt premiers partenaires de l’Union européenne dans le domaine du commerce des services. Un volet où «il y a du travail à faire», laisse-t-elle entendre, voire davantage de visibilité du côté algérien.



C. B.

DÉMANTÈLEMENT TARIFAIRE

Un septième round de négociations en janvier

L’Algérie et l’Union européenne tiendront en janvier prochain à Bruxelles le 7e round des négociations sur le démantèlement tarifaire, prévu par l’accord d’association liant les deux parties depuis 2005. C’est ce qu’a annoncé, jeudi dernier, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, qui espère qu’un terrain d’entente sera trouvé entre les deux parties et assure que l’Algérie avait «déjà accompli l’essentiel du chemin de ces négociations ». Celles-ci portent notamment sur le report de 2017 à 2020 de la date de création d’une zone de libre-échange entre les deux parties, dans l’optique de mieux aider les entreprises algériennes à se préparer à l’ouverture. Le 6e round des négociations s’est tenu en juillet dernier à Alger sans aboutir à un accord final sur le volet industriel, l’Algérie cherchant à exclure certains produits industriels (sidérurgie, textile, électronique et industrie automobile) du démantèlement. Quant aux produits agricoles, les deux parties étaient arrivées lors du 5e round, tenu en juin dernier à Bruxelles, à un accord sur la suppression ou le réaménagement de 36 contingents agricoles importés en franchise. Comme M. Benbada a indiqué que la révision du calendrier du démantèlement tarifaire sera examinée lors de la prochaine réunion du Conseil d’association Algérie-UE, prévue le 16 décembre 2011.

C. B. / APS

ACCESSION À L’ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE (OMC)

À quand le 11e round des négociations multilatérales ?

Le onzième round de négociations multilatérales pour l’accession de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) aura-t-il lieu quand ? Selon le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, la date de ce onzième round, «probablement le dernier», sera discutée lors de la prochaine conférence ministérielle de l’organisation, prévue le 16 décembre à Genève. Voire, dira M. Benbada, ce pas devrait être enfin franchi «à la faveur» de la désignation, jeudi dernier, du nouveau président du groupe de travail sur l’Algérie au sein de l’organisation et que le ministre du Commerce devrait rencontrer le 15 ou le 16 à Genève. En fait, l’Algérie attend toujours la réponse de ce groupe de travail concernant les 96 questions auxquelles elle avait répondu en 2010. Certes, l’Algérie a répondu à plus de 1 600 questions mais des points restent toutefois en suspens depuis près de quatre ans, liés à des divergences sur des questions sensibles comme l’alignement graduel du prix du gaz national sur celui appliqué sur le marché international et aux réformes. De même que si 5 accords bilatéraux ont déjà été signés, d’autres négociations bilatérales auront lieu avec la Turquie, la Suisse, le Canada et l’Australie.

C. B. / APS