Depuis deux à trois Ramadhan, la ville de Aïn-Séfra ne manque pas de lait. Outre l’existence d’une unité de production de lait privée «Laiterie des Monts des ksour», une nouvelle offre laitière privée également a vu le jour, il y a quelque temps seulement.
II s’agit de l’ouverture d’une nouvelle industrie de production de lait intitulée «Laiterie Ennajah» d’un investissement de grande envergure comportant l’élevage de bovins, la transformation et la production de lait et ses dérivés.
En sus de ces unités locales de production, plusieurs autres producteurs de lait opérant à travers bon nombre de wilayas du pays, continuent à alimenter la capitale des monts des ksour de cette matière très prisée en ce mois sacré, et même hors Ramadhan. Le lait de vache en sachet et le petit-lait, mais aussi, le lait-mélange aux fruits, sont disponibles sur les étals des commerces de la ville : on y trouve le lait de Constantine, de Relizane, de Saïda, de Sebdou, de Sidi-Bel-Abbès et bien d’autres marques en abondance. Contrairement à d’autres villes du pays, où le lait est très rare, à l’exemple de nos voisins méchraouis.
Cela s’explique par la consommation de cette matière grasse à longueur d’année, où le lait de vache dans cette contrée du sud-ouest est très demandé ; une ville devenue plaque tournante, productrice du petit-lait et des variétés de fromages traditionnels (jben), conçues même à l’exportation vers les wilayas limitrophes (Béchar, El-Bayadh, Tlemcen et Saïda) ; et partant, connue par son précieux petit-lait, de quoi est fait le somptueux plat de Seykouk (couscous fin au lben) (plat du pauvre).
