Orascom allie le chaud et le froid avec cette histoire de redressement fiscal. La notification qui lui a été faite pour régler les 600 millions de dollars a, semble-t-il, réveillé les démons. Que les responsables d’OTH se plaignent de ne pas pouvoir transférer leurs dividendes à partir de l’Algérie, cela les concerne.
En revanche, ils devraient comprendre qu’ils doivent s’acquitter de leurs dus, conformément aux dispositions réglementaires du fisc. Quant on vient faire des bénéfices, et c’est tout à fait légitime, il devient évident qu’il faut accepter les règles du jeu. Il s’agit aussi de bonne foi. Quant à lier la notification à des évènements récents, c’est très réducteur de la part d’un groupe censé être professionnel jusqu’au bout des ongles.
Le prétexte serait tout trouvé et pourrait surtout prêter à équivoque. Et là, c’est vraiment la question de bonne foi qui va se poser. Nonobstant ces considérations, il y a lieu de rappeler qu’OTH avait été placée par l’agence américaine de notation (S&P)- sous surveillance négative- pour cause de difficultés financières.
C’est pour dire que les déboires de ce groupe ont commencé très tôt. Enfin, les dividendes réalisés en 2008 étant équivalents en volume au montant du redressement fiscal, pourquoi OTA n’a pas jugé utile d’apurer ses comptes ? Mystère et boule de gomme.
Karim Bennacef