Comment sont consolidés les chiffres des bilans quotidiens ? Benbouzid répond

Comment sont consolidés les chiffres des bilans quotidiens ? Benbouzid répond

Le comité scientifique de suivi de l’évolution de l’épidémie de coronavirus en Algérie présente quotidiennement un bilan officiel du nombre de contaminations, de décès de guérisons. Or, l’on a remarqué ces derniers jours un décalage entre les décomptes communiqués par le ministère et ceux déclarés par les services extérieurs dans les wilayas.

Le ministre de la Santé Pr Abderrahmane Benbouzid a donné des explications sur la manière de l’élaboration des bilans quotidiens.

« En matière de suivi de l’évolution de la Covid-19, il faut savoir que nous recevons quotidiennement des chiffres parvenus des directions de santé de wilaya, il se trouve que dans les états épidémiques transmis par les DSP figurent, en même temps, des cas confirmés par la PCR et aussi par le scanner », a expliqué le ministre de la Santé dans un entretien accordé au quotidien Liberté. Ajoutant que « le ministère ne prend en compte que les cas PCR, c’est la norme de l’OMS ».

L’opération de consolidation des chiffres du jour dans la cellule de suivi de l’épidémie « est arrêtée à 11 h du matin », selon le ministre. « Autrement dit, on communique uniquement les bilans, après consolidation, parvenus des wilayas avant la deadline établie. Le reste qui parvient au-delà de 11h sera rendu public dans le décompte du lendemain », a-t-il expliqué.

Concernant les décès déclarés, « le même principe de déclaration et de remise des chiffres est également retenu », a fait savoir Benbouzid. Et d’expliquer : « On fait par exemple zéro décès à 11 h, mais notre interlocuteur d’une DSP donnée nous annonce à 14h, soit au-delà de la deadline, un décès ou deux. On va vite dire qu’il y avait un décès dans une wilaya, mais le comité ne l’a pas communiqué ».

Benbouzid estime toutefois qu’« on n’est pas à une personne près », et qu’il « est difficile d’établir des chiffres d’un pays de la dimension d’un continent ». Sur ce point, il donne l’exemple des accidents de la route. « On annonce 10, 12 morts ou même plus ou moins, par accident de la route, alors qu’un blessé causé par un accident de la route qui est évacué vers l’hôpital décède cinq jours après, il n’est pas inscrit mort par accident de la route selon des conventions internationales ratifiées ».

Rédaction d’Algerie360