Comment nos chercheurs à l’étranger voient l’Algérie dans 20 ans : Un acteur économique mondial

Comment nos chercheurs à l’étranger voient l’Algérie dans 20 ans : Un acteur économique mondial

L’Algérie possède tous les atouts nécessaires pour devenir un des acteurs mondiaux économiquement émergents dans les vingt prochaines années, aux côtés de la Chine, du Brésil et de la Turquie, a indiqué hier à Alger M. Noureddine Tayebi, chercheur `à l’université de Stanfort aux Etats-Unis.

“Grâce à sa stabilité financière actuelle, ses ressources naturelles et sa situation géographique stratégique, l’Algérie possède tous les atouts pour devenir l’un des principaux acteurs mondiaux dans les vingt prochaines années», aux côtés de la Chine, du Brésil ou de la Turquie, a indiqué M. Tayebi lors du forum sur «le rôle de la diaspora algérienne établie aux USA dans le développement économique de l’Algérie». Concrètement, M. Tayebi a proposé d’«aller très vite vers une économie productrice hors hydrocarbures» en faisant appel aux compétences algériennes établies à l’étranger, notamment aux USA, et qui ont fait de brillantes carrières en tant qu’entrepreneurs et managers dans diverses industries. «Nous souhaitons utiliser notre expertise pour aider diverses entités gouvernementales et privées dans notre pays d’origine, l’Algérie», a ajouté M. Tayebi. Il s’agit là de l’objectif que ce dernier et d’autres chercheurs algériens vivant aux USA veulent atteindre.



A cet effet, il sera question de transférer leurs expériences afin de «promouvoir le succès et la prospérité des entreprises algériennes et ériger des ponts entre elles et le monde des affaires américain dans les domaines de la haute technologie et de l’éducation». «Notre vision est la même que celle de tout Algérien: construire une économie algérienne émergente forte et florissante», a-t-il assuré. S’appuyant sur les cas de pays dits «émergents» comme la Chine, la Turquie et le Brésil, M. Tayebi a démontré en quoi le rôle des diasporas est important à l’émergence d’une économie «forte et florissante». Selon lui, en 1990, la Chine représentait 2% du produit intérieur brut (PIB) mondial contre 8% en 2011 et «la quasi-totalité des estimations prédisent que l’économie chinoise deviendra la première en 2018». La Turquie, qui avait constamment besoin d’aides économiques occidentales au début des années 1990, a, en 2011, une économie estimée à plus d’un trilliard de dollars, qui a augmenté de 6,6% par rapport à 2010 et qui, depuis avril 2009, crée 3,4 millions d’emplois, soit «plus que toute l’Union européenne, la Russie et l’Afrique du Sud réunies».

Le conférencier a, en outre, indiqué qu’en 1990, le taux d’inflation avait atteint 3000% au Brésil et que, l’année passée, ce pays avait des réserves de change hors hydrocarbures estimées à 350 milliards de dollars.

La Turquie, le Brésil et la Chine ont réussi à créer une «économie émergente» parce que, entre autres, «ils ont créé des partenariats stratégiques avec leurs diasporasé», a-t-il expliqué. Citant l’exemple de la Chine, M. Tayebi a noté qu’il y avait plus de 70 millions de Chinois vivant hors de leur pays. Un nombre croissant d’entre eux rentre dans leurs pays, emportant avec eux les connaissances et les contacts, et environ 500 000 Chinois, qui ont étudié à l’étranger, sont retournés, surtout dans la dernière décennie, dominant «les think-tanks» qui conseillent le gouvernement et se montrant notamment dans l’industrie de la technologie.

M. Tayebi a expliqué que les pays émergents ont créé un partenariat avec leurs diasporas parce qu’un grand pourcentage des génies du monde émergent sont formés dans des universités occidentales et qu’ils ont aidé à réformer le système éducatif dans leurs pays d’origine.

De plus, les diasporas ont selon lui aidé à répandre des idées avec des spécificités propres à leurs pays et, en cela, «les gouvernements et les entreprises ont beaucoup gagné de la diffusion des idées par le biais de leurs diasporas». Elles ont également aidé à répandre de l’argent en ce sens que les migrants dans les pays riches aident leurs propres entreprises dans leur pays d’accueil à opérer dans leur pays d’origine.