Info Algérie1 : Le corps du guide de montagne Hervé Gourdel a été retrouvé, jeudi matin, près d’un Oued situé au lieu dit Tabouhsent près du village Takhlidjt dans la commune d’Abi Youssef (55 km au Sud Est de la wilaya de Tizi Ouzou) au deuxième jour des recherches lancées sur la base d’un renseignement obtenu auprès d’un terroriste capturé dans la commune voisine d’Akbil la veille.
Tout a commencé par une opération antiterroriste menée samedi dernier dans les maquis d’Ait Saada relevant de la commune de Yataffène où un groupe armé composé d’au moins de deux individus avait été accroché au cours d’une embuscade. Le bilan était d’un terroriste abattu alors que le second, blessé, a réussi à prendre la fuite.
Mais sans compter sur la détermination des forces de sécurité de mettre la main sur le terroriste blessé dans une zone où le groupe se réclamant de Daech était signalé depuis l’enlèvement de l’alpiniste français le 21 septembre dernier.
La traque s’est poursuivie jusqu’à mardi soir quand le terroriste blessé est capturé par les éléments des forces de sécurité mobilisés en la circonstance.
sauf que l’individu grièvement blessé a contraint les forces de sécurité d’attendre que les soins nécessaires lui soient prodigués avant de l’auditionner.
Qui est le terroriste capturé vivant
L’ »informateur » des forces de sécurité sur le lieu de l’enterrement d’Hervé Gourdel est l’un des 5 frères Hamzaoui originaires de Beni Amrane (wilaya de Boumerdès), considérés comme des vétérans des groupes armés terroristes ayant rejoint les maquis depuis 1999.
Grièvement touché lors de l’embuscade d’Ait Saada, il s’en est sorti avec une jambe amputée. Une fois le renseignement sur le lieu où le corps du touriste français est fourni, les opérations de recherches ont été entamées à l’aube de mercredi (hier) par les forces de sécurité (armée nationale populaire, gendarmerie et police) après avoir au préalable brouillé les réseaux de la téléphonie mobile dans la zone de recherches pour parer à l’usage des engins explosifs semés dans les maquis empruntés par les groupes armés mais aussi pour empêcher toute communication entre les terroristes repliés dans cette zone.
Les recherches menées par les commandants du secteur opérationnel et du groupement territorial de la gendarmerie de Tizi Ouzou entamées depuis le village Aït Adella (Abi Youssef) se sont poursuivies même dans la soirée de mercredi. Mais elles étaient infructueuses.
Néanmoins un important périmètre a été passé au peigne fin d’autant plus que des chiens pisteurs de la gendarmerie nationale ont été d’un apport considérable pour mener ces fouilles.
buyssefAu lever du jour de ce jeudi, les opérations ont repris et se sont étendues à d’autres villages de la commune d’Abi Youssef.
Et c’est aux environs de 10 heures du matin que les forces de sécurité ont réussi à localiser le lieu où le corps d’Hervé Gourdel a été enterré.
Aux alentours de ce qui a servi de tombe pour la victime un engin explosif a été découvert avant qu’il ne soit neutralisé par les démineurs de l’Armée Nationale Populaire.
Les forces de sécurité ont alors procédé au déterrement du corps en début d’après-midi avec l’arrivée sur les lieux des représentants de la justice ainsi que des éléments de l’Institut de criminologie de la gendarmerie de Bouchaoui. Le corps d’Hervé Gourdel a été retiré d’une profondeur de juste un peu plus d’un mètre.
Les criminologues de la gendarmerie ont établi les constats nécessaires notamment les photos avant que le corps ne soit transféré vers leurs locaux pour les besoins d’analyses d’ADN qui confirmeront l’identité d’une manière officielle. Un test dont la collaboration avec les services français est nécessaire.
Pendant que la procédure judiciaire, qu’il y a lieu de rappeler, a été ouverte par le tribunal de Bouira qui était chargé de l’enquête sur cette affaire d’autant plus que le rapt avait été commis sur le territoire de cette wilaya, suit son cours.
Il est utile, enfin, de rappeler que dès la décapitation de l’otage français, l’armée avait lancé 3.000 soldats sur les traces du groupe terroriste et effectué un ratissage dans la zone, théâtre de l’assassinat, ainsi que les alentours.
Les recherches entreprises pendant plus de trois mois ont permis de retrouver, puis de mettre hors d’état de nuire, les trois terroristes impliqués dans l’assassinat du touriste français.
Il s’agit de Laâredj Ayoub, éliminé le 9 octobre 2014, de Belhout Ahmed, tué le 14 novembre et de Abdelmalek Gouri, abattu le 22 décembre de la même année.
A la tête de ce groupe terroriste, Abdelmalek Gouri avait revendiqué être l’auteur du rapt et de la décapitation de Gourdel. Il avait été éliminé dans la région des Issers (wilaya de Boumerdès).