Comment la drogue dure arrive à Alger, Al Qaida, immigrants clandestins et filières africaines

Comment la drogue dure arrive à Alger, Al Qaida, immigrants clandestins et filières africaines

De janvier à juin, les unités de la Police judiciaire, ont réussi à saisir plus de 15 kg d’héroïne, cocaïne et autres qualités de drogues dures. Dans l’extrême sud du pays, voire aux frontières avec le Mali et le Niger, le trafic d’héroïne est devenu très inquiétant. Ici, les groupes terroristes qui combattent au nom d’Allah recourent, aussi, au trafic de drogue dure.

Les fous de Dieu utilisent des boucliers humains (immigrants clandestins) afin d’arriver à écouler de l’héroïne et de la cocaïne en Algérie.

D’après les enquêteurs des ressortissants maliens font entrer la cocaïne et l’héroïne sur des vols de compagnies aériennes. Une drogue qui arrive même dans des quartiers d’Alger les plus huppés. Ici, les réseaux arrivent très facilement à vendre la poudre blanche à des prix exorbitants au profit des clients d’une classe privilégiée. L’héroïne commence à faire des ravages dans la capitale, malgré son prix très élevé de 12.000 DA/g.

On parle essentiellement de l’héroïne, cette drogue dure qui s’achète et se vend dans certains quartiers huppés de la capitale et dans les hôtels de luxe. C’est à la suite de plusieurs enquêtes menées par les services de sécurité, que plus de dix réseaux de trafic de drogue dure ont été démantelés au cours de ces deux dernières années.

A La Casbah, Aïn Bénian, Bir Mourad Raïs, Zéralda, et dans certains hôtels luxueux, de petites quantités d’héroïne, généralement entre 4 et 20 grammes, ont été découvertes par les éléments des services de sécurité. Alors qu’au niveau des aéroports du pays, plus de douze affaires ont été traitées par les éléments de la PAF (Police des frontières). Plusieurs trafiquants ont été arrêtés, dont plus de cinquante ressortissants africains.

Des Maliens surtout, mais aussi des ressortissants d’origines nigérienne, camerounaise et malgache font partie des trafiquants arrêtés à Alger. Certes, chaque année, il s’agit de petites quantités d’héroïne qui sont récupérées par les gendarmes et policiers, mais le plus inquiétant c’est qu’aujourd’hui les saisies ont été multipliées par dix. Pis, les trafiquants d’héroïne ont développé leurs activités, et utilisent aujourd’hui de nouvelles méthodes pour écouler des centaines de gramme d’héroïne.

Où et quand se procurent-ils ces produits interdits ? Pourquoi défient-ils la loi ? L’héroïne est introduite par voies aérienne et terrestre. Des Maliens ont été arrêtés au niveau de l’aéroport d’Alger lorsque les policiers les ont contrôlés au scanner. Ils ont leurs estomacs « bourrés » de centaines de grammes d’héroïne sous forme de capsules. Des femmes tout comme des hommes, les trafiquants recrutent chaque personne désirant tenter l’aventure pour gagner de l’argent.

DES SMS POUR COMMANDER DE L’HÉROÏNE

Le 12 janvier 2011, un réseau composé de plusieurs trafiquants africains de différentes nationalités, dont des Nigériens et des Maliens, a été démantelé par les gendarmes de Palm Beach. En effet, les trafiquants ont loué une villa luxueuse dans le quartier résidentiel de Palm Beach où ils recevaient les commandes par message électronique (SMS) sur leurs téléphones portables. L’arrestation de ces trafiquants avait permis aux gendarmes de récupérer plusieurs centaines de grammes d’héroïne, mais également du crack, une autre drogue dure.

Le 28 janvier 2011, les éléments de la BMPJ de Bir Mourad Rais ont tendu une souricière à deux jeunes Maliens à partir de la localisation des SMS envoyés par ces derniers à leurs clients. Ils étaient en possession de 50 grammes d’héroïne, lorsque les policiers les ont surpris.

Quelques jours après cette affaire, les gendarmes de Sidi Fredj avaient interpellé une personne qui avait utilisé son téléphone cellulaire pour envoyer un SMS à son client, cela dans un hôtel de Sidi Fredj. L’homme avait été arrêté en possession de 20 grammes d’héroïne.

A Hydra, dans le quartier le plus chic d’Alger, un important réseau composé de plusieurs ressortissants africains avait été démantelé au début de cette année 2012 par les services de sécurité. En effet, l’héroïne est très sollicitée par des jeunes riches. Ce sont là quelques affaires menées en deux ans par les services de sécurité et qui ont permis de déstructurer dix réseaux, dont certains en activité sur l’axe Algérie-Maroc-Europe.

Lotfi Hadj