Comment Israël cherche à briser l’unité nationale en Algérie

Comment Israël cherche à briser l’unité nationale en Algérie

Israël a toujours su jouer sur les antagonismes culturels et religieux de ses vosisins arabes pour mieux consolider sa supériorité stratégique dans la région. Le Liban constitue à ce titre l’exemple parfait.

Des projets de déstabilisation interne de certains pays, comme l’Algérie par exemple, qui refuse toute normalisation de ses relations avec Israël, peuvent également être menés. Dans cette optique, l’Etat hébreu dispose d’un relai via le Mouvement de l’Autonomie de la Kabylie ( Le Mak), dont une délégation est en visite officielle en israël pour 4 jours depuis le 20 mai. Un déplacement qui suscite une vive indignation des milieux politiques intellectuels en Algérie. Le porte-parole des Affaires étrangères algériennes , Amar Belani a évoqué « une feuille de route qui consiste à se mettre au service du plus offrant dans des projets scélérats visant à attenter à l’Unité Nationale ».

Un communiqué du Mouvement de l’Autonymie de la Kabylie décrit « l’agenda chargée de cette visite en Israël dont la délégation a été reçue à la Knesset par son Vice-président M. Danny Danon avec lequel elle a eu une entrevue sur la situation en Kabylie et le sort fait au peuple kabyle par le régime raciste d’Alger. »

Ce même communiqué souligne que le leader du MAK, Ferhat Mehenni « a toujours été d’avis que la Kabylie et d’autres nations berbères n’ont rien à voir dans le conflit israélo-arabe. Il a constamment exprimé son intérêt pour Israël comme un pays libre et démocratique ». En 2009, le quotidien arabophone algérien Ennahar, généralement bien informé avait évoqué dans un article une réunion à l’ambassade d’Israël en France « en présence de Ferhat Mehenni et des agents du Mossad et des services secrets américains.  »

Même si le MAK demeure minoritaire en Kabylie, Israël parfaitement rompu aux techniques de manipulation des masses, compte tirer profit du contexte social explosif qui règne en Algérie afin de renverser le rapport de force politique au profit des autonomistes kabyles déterminés à faire éclater l’unité algérienne.