Comment Belmokhtar a été écarté d’AQMI

Comment Belmokhtar a été écarté d’AQMI

“Ne pas répondre aux appels téléphoniques et ne pas rendre compte de ses notes de frais”, sont parmi les griefs retenus à l’encontre du chef terroriste algérien, Mokhtar Belmokhtar, alias Khaled Abou Al Abbas, par les 14 membres de la Choura, qui dirige Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

Le borgne a refusé de rencontrer les chefs d’AQMI à Tombouctou(Mali), “qualifiant cette réunion d’inutile, et critiquant les leaders de l’organisation sur Internet”.

En effet, ces notes sont contenus dans un document, d’une dizaine de pages, trouvé par des journalistes de l’agence américaine Associated Press (AP) à Tombouctou.

Le chef d’AQMI, Abdelmalek Droukdel reproche également à son ancien acolyte son incapacité à mener des attaques terroristes d’envergure.

Toujours selon la même source, Il lui est notamment reproché de n’avoir obtenu que 700.000 euros de rançon pour la libération du diplomate canadien Robert Fowlers en 2008.

Belmokhtar aurait refusé le plan d’AQMI, qui voulait que le diplomate canadien serve de monnaie d’échange en Afghanistan. Et il n’aurait pas participé aux achats d’armes pour AQMI.

Les 14 membres de la Choura d’AQMI ont affirmé que “Abou Al Abbas ne veut suivre personne, il ne veut qu’être suivi et obéi”.

Les attentats d’In Amenas en Algérie, et d’Arlit et Agadez au Niger, œuvre de la phalange créée par Belmokhtar après son retrait d’AQMI, ” les signataires par le sang”, sont perçus comme une réponse de ce dernier à ses anciens acolytes au sein de l’organisation terroriste.

Le borgne a voulu démontrer qu’il est toujours capable de lancer des attaques terroristes de grande envergure.