Comment Bedjaoui a pu amasser tant d’argent sans avoir un bureau ni d’assistants?

Comment Bedjaoui a pu amasser tant d’argent sans avoir un bureau ni d’assistants?

Le tribunal de Milan devrait prononcer mercredi les peines encourues par les accusés dans l’affaire Sonatrach-Eni-Saipem.

Selon les informations en notre possession, le tribunal de Milan a achevé l’audition des plaidoiries des avocats des huit (08) inculpés dans cette affaire.

Lors de la dernière audience précédant le prononcé des verdicts, le procureur général près le dit tribunal, Isidoro Palma s’était demandé comment Farid Bedjaoui a pu amasser des sommes mirobolantes (200 millions €) sans avoir un simple bureau ou des assistants.

Dans un enregistrement sonore, le magistrat a fait savoir que Bedjaoui avait perçu cet argent par le biais de son entreprise “Pearl Partners”. Il s’agit en effet d’une entreprise fictive qui ne contient ni des fonctionnaires, ni des bureaux et dont le siège se trouve à Hong-Kong et un bureau fictif à Fujaïrah en Emirats arabes unis (EAU).

Par ailleurs, il s’est interrogé comment Bedjaoui -présenté alors comme un secrétaire du ministre de l’Energie Chakib Khelil- s’est érigé en donneur de consultations à Saipem, lui qui n’avait aucun assistant à ses côtés, ni un bureau de consultations.

En outre, il a souligné que Bedjaoui n’a aucune connaissance dans le domaine de pétrole et du gaz lui qui a suivi une formation en économie générale.

Le procureur général a souligné également que Saipem n’avait décroché de tels marchés que grâce à l’appui dont Bedjaoui a bénéficié auprès de Chakib Khelil, ajoutant que Sonatrach avait attribué des marchés à Saipem suivant les promesses faites par Khelil à l’endroit de la filiale d’ENI.

Hassen Houicha / Traduit par: Moussa. K.