Prévue pour dimanche dernier à Paris, la marche de commémoration du 2e anniversaire du Hirak a été empêchée par les autorités françaises. La diaspora n’a été autorisée qu’à observer un rassemblement au niveau de la place de la République.
D’ailleurs, le rassemblement en commémoration du second anniversaire de la révolution du 22 février a été des plus imposants. Ils ont été, en effet, plusieurs centaines de manifestants à se réunir dans la capitale française.
Initialement, les organisateurs de la manifestation avaient prévu une marche allant de la place de la République à celle de la Nation. Pourtant autorisée au début, le préfet de police avait changé d’avis et a interdit la marche, avançant un « risque sérieux de troubles à l’ordre public ».
Cependant, les véritables raisons derrière cette interdiction sont loin d’être seulement ça. En effet, l’arrêté du préfet de police Didier Lallement, cité hier lundi par le quotidien El Watan, a avancé deux principales raisons.

« Contexte électoral tendu en Algérie »
Il s’agit en premier lieu, selon le document, du « contexte électoral tendu en Algérie », qui aurait représenté « des risques sérieux de troubles à l’ordre public, sur le parcours des manifestations susvisées, en particulier à hauteur du consulat général d’Algérie ».
L’autre raison avancée par les autorités intervient dans le cadre du « contexte de menaces terroristes particulièrement aiguës, et du plan Vigipirate ».
Il s’agit, en effet, selon le même document du « contexte de menace terroriste particulièrement aiguë qui sollicite toujours, à un niveau élevé, les forces de sécurité intérieure pour garantir la protection des personnes et des biens contre les risques d’attentat, dans le cadre du plan Vigipirate ».
Gigantesque rassemblement en célébration du 2e anniversaire du Hirak
La place de la République au niveau de la capitale française Paris a donc été le théâtre d’une gigantesque manifestation de plusieurs milliers d’Algériens venus célébrer le 2e anniversaire de la révolution populaire.
Les slogans habituels de la contestation populaire Hirak ont été scandés à gorge déployée par l’ensemble des manifestants, réclamant « un État civil, non militaire » ou encore dénonçant l’annulation de la marche de la part de la préfecture de cette ville.