Commémoration du 58ème anniversaire de la mort des colonels Amirouche et Si El-Haouès à M’sila: Zitouni appelle les jeunes à s’inspirer de ces héros

Commémoration du 58ème anniversaire de la mort des colonels Amirouche et Si El-Haouès à M’sila: Zitouni appelle les jeunes à s’inspirer de ces héros

Les anciens combattants encore en vie contribuent au maintien de l’unité du pays et doivent servir d’exemple aux nouvelles générations.

Le 58e anniversaire de la mort des colonels Amirouche et Si El-Haouès, tombés au champ d’honneur le 28 mars 1959, a été commémoré, hier, à Djebel Thamer (Aïn El-Melh), située à 160 km du chef-lieu de la wilaya de M’sila, en présence du ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni.

Dans son allocution, le ministre des Moudjahidine a invité la presse algérienne à participer dans l’écriture de l’histoire de la Révolution. “L’écriture de l’histoire de la guerre de Libération nationale n’est pas l’apanage du ministère des Moudjahidine, mais de tout le monde”, dira-t-il, en appelant les historiens et chercheurs, ainsi que les étudiants à profiter des documents mis à leur disposition au niveau des musées et bibliothèques à travers le pays.

M. Zitouni a appelé les jeunes à s’imprégner de l’exemple de ces martyrs, “leur sacrifice doit être un exemple pour chacun, afin que soit préservée l’unité de la patrie”, a-t-il souligné. “La préservation des acquis de la Révolution constitue une mission dont l’importance est équivalente à celle du recouvrement de l’indépendance”, a-t-il ajouté, en soulignant qu’il est du devoir de tous, y compris des moudjahidine, de rester fidèles au pacte des chouhada. “Ces dates historiques sont un exemple vivant pour ceux qui doutent de l’ampleur des sacrifices accomplis par des révolutionnaires dont certains nous ont quittés, pendant que d’autres continuent le combat pour l’unité de la nation et la préservation de ses acquis”, a-t-il soutenu.

Le ministre a, en outre, mis l’accent sur les acquis après l’Indépendance. “Si les chouhada et les moudjahidine ont le mérite d’avoir recouvré la souveraineté nationale, les générations futures sont, quant à elles, appelées à préserver la stabilité et la cohésion dont jouit le pays”, a-t-il insisté.

La commémoration a été mise à profit par les moudjahidine des Wilayas III et VI historiques pour relater des témoignages sur le parcours des deux héros et leurs hauts faits d’armes durant la glorieuse Révolution armée. Les qualités humaines et le parcours militant de ces deux hommes ont été également mis en exergue par les moudjahidine qui s’exprimaient devant un public nombreux au cimetière Sidi-M’hamed d’Aïn El-Melh.

Les intervenants reviendront sur l’itinéraire du colonel Amirouche depuis ses premières années de militant politique au sein du parti nationaliste de l’époque et sa prise de conscience de la nécessité de la lutte armée pour l’Indépendance. Un processus au bout duquel, Amirouche dont l’engagement et la bravoure ajoutés à sa connaissance quasi innée de l’art de la guerre, ainsi que sa propension affirmée et naturelle au leadership et à la conduite des hommes sont des qualités qui ne manqueront pas d’attirer l’attention des dirigeants de la Révolution.

C’est ainsi qu’Amirouche se retrouvera au sommet de la hiérarchie militaire au sein de l’ALN et des maquis de la Wilaya III dont il sera le premier responsable en tant que colonel jusqu’à sa mort tragique sur les monts du Djebel Tameur, avec son compagnon Si El-Haouès, sur leur chemin vers la Tunisie.

Les intervenants ont mis aussi l’accent sur le colonel Si El-Haouès, un autre artiste de la guerre de l’Algérie : “L’habilité tactique, les capacités de commandement et l’intelligence de Si El-Haouès, commandant de la Wilaya VI historique, restent des leçons pour tous les patriotes et une fierté de l’Algérie.”