La formation militaire des jeunes qui avaient déserté les bancs du lycée et de l’université à permis de renforcer les rangs de l’ALN et à l’indépendance de prendre en charge les destinées du pays
A l’initiative de l’Association Machaâl Chahid en coordination avec El Moudjahid, a eu lieu hier la commémoration du 55e anniversaire du déclenchement de la grève des étudiants le 19 Mai-1956.
Ce fut l’occasion de rappeler que ceux qui ont déserté les bancs des universités et des lycées et collèges et qui ont rejoint les rangs de la Révolution ont été pris en charge dans le cadre d’une formation militaire, opération pilotée par les dirigeants de la Révolution avec pour terre d’accueil des pays frères et amis (Egypte, Syrie, Irak, Jordanie, Union Soviétique, Bulgarie, Tchécoslovaquie, Yougoslavie).
Les généraux Hachmaoui Mostefa, Alleg Mohamed, Hocine Benmalem, qui étaient parmi ceux qui avaient déserté les bancs des écoles à l’époque, ont porté témoignage durant la séance d’hier, d’une expérience qu’ils estiment à l’unisson extrêmement concluante, avec une mention particulière pour l’assistance des autorités des pays d’accueil et des responsables d’établissements de formation. La formation rappelleront les intervenants était une formation aux armes. L’objectif des responsables de la Révolution était bien sûr de renforcer les rangs de l’ALN de djounoud aptes au combat. On ne pouvait, en effet, aller au feu note le général Hocine Ben Mallem que si l’on avait une solide formation. Mais également la préoccupation des dirigeants de la lutte de Libération nationale l’était aussi pour l’avenir. A l’après indépendance le pays devait disposer d’un encadrement apte à prendre en charge les affaires du pays dans différents domaines de l’activité nationale. C’était même une préoccupation majeure devaient noter, à ce propos, les intervenants.
C’est bien pour cela que la priorité a été parfois donnée à des formations de longue durée. Sur le plan de la formation militaire. Ce sont toutes les spécialités enseignées dans les écoles des pays d’accueil dont bénéficient les étudiants algériens. Les intervenants ont loué à ce titre, la parfaite intégration des étudiants algériens, la similitude dans le traitement de la part des formateurs, les mêmes titres et diplômes délivrés autant pour les nationaux que pour les Algériens.
La prise en charge était correctement assurée. Tous ceux qui ont eu à s’exprimer sur leur séjour dans les écoles militaires de pays d’accueil, ont loué également l’encadrement algérien. Une figure historique ressortant alors des témoignages, celle de Rabah Nouar, de son vrai nom Rebahi Nouar dont l’accompagnement la sollicitude à l’égard de ceux qu’il encadrait était exemplaire. C’était un véritable père pour nous. Affable disposant d’une grande capacité d’écoute disponible à tout moment, et notamment dans les période les plus difficiles.
M. Nouar Rabah aura laissé chez ceux qu’il côtoyait un grand souvenir et une grande reconnaissance. S’agissant des éléments qui ont rejoint la révolution et bénéficié d’une formation, les orateurs notent qu’il y avait en fait peu d’étudiants à l’époque l’université était presque exclusivement ouverte aux pieds noirs.
C’était surtout des lycéens, collégiens et ceux issus des centres de formation professionnelle qui ont déserté les bancs des écoles. Tous ont bénéficié de formation et furent reversés dans les rangs de l’ALN venant renforcer les effectifs existants. Très souvent il s’agissait alors de stages accélérés. Il y avait une formation spécialisée également pour des éléments qui allaient renforcer les effectifs de la Sûreté nationale.
Tahar Mohamed Al Anouar