Il y a deux ans, Arnold Shawenzeneguer, en tant que président de l’ONG R20, a été reçu en sauveur de la ville. Les autorités locales lui ont consacré un accueil digne d’un chef d’Etat.
Précédé par sa réputation de sportif et d’acteur de cinéma, les populations, notamment les jeunes se sont empressés pour l’approcher. Oran, au même titre qu’Oujda au Maroc, a été inscrite sur le listing des villes pilotes, où le R20, bataillant pour la préservation de l’environnement, doit se déployer. Un comité de cette ONG a été mis en place sans consultation des spécialistes de l’environnement.
Une voix discordante s’est fait entendre pour souligner la différence de démarche du R20 entre Oujda et Oran. Dans la ville marocaine, un pays ne disposant pas de moyens financiers et surtout ne prodiguant pas de l’argent au premier venu, cette ONG a initié des formations au profit des artisans dans le domaine des énergies renouvelables.
A Oran, on a initié des campagnes de sensibilisation sur le tri des ordures. Les bacs installés dans des quartiers jugés pilotes peuvent enseigner sur la réussite ou l’échec de ces campagnes.
Depuis l’installation de ce comité, ses réunions se tiennent presque en catimini, notamment en écartant la presse. Tout récemment, le responsable de ce comité a annoncé que la ville d’Oran doit s’équiper pour son éclairage public de lampes de type LED, commercialisées par la multinationale Philips.
Bien évidemment, dans son hiatus, il a fait l’apologie comme il se doit de ces lampes, issues d’une technologie respectueuse de l’environnement et surtout offrant des économies substantielles. Mais, il s’est tu sur leur prix et le reste. Ce qui conforte les prévisions d’un spécialiste qui, à l’époque, a émis des doutes sur les bonnes intentions de cette ONG.
Il avait laissé entendre qu’elle a choisi Oran pour commercialiser les technologies de certaines firmes subventionnant ses activités. Il est fort à parier qu’après l’éclairage public, le R20, à travers ses promoteurs au niveau local, nous sortiront des propositions de technologie de tri et de recyclage des ordures.
Le sujet est de plus en plus récurrent au niveau d’une certaine presse.
En tout cas, le recours aux lampes de type LED est encore à l’état de projet. Peut-être la crise financière que vit le pays poussera-t-elle les responsables à le reporter. D’ici là, les professionnels de l’éclairage public peuvent avancer d’autres propositions plus judicieuses.