Comité des journalistes algériens solidaires avec le peuple sahraoui : Vers la création d’un réseau régional et international

Comité des journalistes algériens solidaires avec le peuple sahraoui : Vers la création d’un réseau régional et international
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C’est aujourd’hui, 20 août, date à forte charge historique, que le Comité des journalistes algériens solidaires avec le peuple sahraoui remet aux Nations unies, à l’Union africaine, à l’Union européenne, à la Ligue arabe et à l’Union des nations sud-américaines la pétition de soutien au combat de la mère sahraouie Takber Haddi qui réclame «une enquête approfondie» sur l’assassinat de son fils, Mohamed Haidallah, près d’El-Ayoun occupée, et de récupérer sa dépouille pour «l’enterrer selon les rites musulmans».

Après l’avoir roué de coups, racontent les journalistes, les assassins de Mohamed lui ont enfoncé dans la gorge une paire de ciseaux. Victime d’une forte hémorragie interne et d’un laisser-aller «criard» des autorités marocaines, qui ont voulu dissimuler cet acte en minimisant sa gravité, Mohamed a succombé à ses blessures. Dans ce registre il y a lieu de rappeler qu’un autre Sahraoui, Saïd Dembar, a vécu le même sort un certain 22 décembre 2010. Les autorités marocaines refusent d’enquêter sur cet assassinat, encore moins de réaliser une autopsie.

Lors d’une conférence tenue, hier, au siège du centre de presse de l’ambassade de la République sahraouie à Alger, le Comité des journalistes souligne que ce soutien à la mère sahraouie est basé sur des principes et non sur des intérêts. Par cette solidarité, les journalistes algériens ont dénoncé «l’horreur de l’occupation marocaine et la sauvagerie des ultras de la fallacieuse thèse ‘‘Sahara marocain’’, à l’image de ceux de ‘‘l’Algérie française’’».

Ces derniers affirment leur disposition à rester fidèles aux «valeurs de la Révolution» et à l’«image» de leurs aînés, et continuent «à soutenir le combat juste et légitime du peuple sahraoui pour le recouvrement de sa liberté et de sa dignité».

LG Algérie

Lever l’embargo médiatique sur la question sahraouie

Et pour donner de l’envergure à son action, ce collectif compte créer un réseau de journalistes au niveau régional et international. Une démarche qui permettra de «lever l’embargo médiatique» sur la question sahraouie et de «dénoncer l’attitude des grandes puissances qui, paradoxalement, versent dans l’inflation langagière pour parler des droits de l’homme, des droits qu’elles ne cessent de transgresser au quotidien».

Interrogés sur le nombre de pétitions réunies, ces journalistes affirment que leur démarche n’est pas quantitative. Dans un communiqué dont une copie nous a été remise, le Comité des journalistes affirme que «nous restons, grâce à notre histoire commune, convaincus que le peuple marocain frère, dans son intime conviction, partage notre préoccupation majeure, pour l’instauration de la justice dans la région, en permettant au vaillant peuple sahraoui de briser l’oppression». Et d’ajouter que l’affaire de la mère Haddi, «brimée de ses droits les plus élémentaires», illustre «parfaitement» les souffrances des Sahraouis sous le joug colonial.

Devant cette situation, le Comité interpelle les institutions internationales destinataires de ladite pétition à «agir conformément à la légalité internationale et à veiller au respect de la Charte des droits de l’homme, afin de permettre au peuple sahraoui de jouir de son droit à l’autodétermination».

Fouad Irnatène