Comité de soutien pour une Algérienne menacée d’expulsion en France

Comité de soutien pour une Algérienne menacée d’expulsion en France

L’an dernier, la France a délivré un total de 733 070 visas contre 712 317 en 2020. Cependant, les dernières statistiques ont dévoilé un refus massif des demandes de visa vers ce pays et plus particulièrement pour les Algériens. De plus, un autre problème  persiste ces derniers temps, c’est la difficulté d’obtention des titres de séjours. Poussant, ainsi, les autorités de ce pays à délivrer en masse des OQTF.

L’obligation de quitter le territoire français ou OQTF, est une procédure très redoutée par les Algériens en situation irrégulière. Cette dernière a été mise en place par les autorités de ce pays, à l’encontre des personnes ne disposant pas d’un titre de séjour valable. Ainsi, le sans papier est contraint de quitter la France, dans un délai de 30 jours.

C’est le cas de Ouardia Bendjemar, une jeune étudiante algérienne, qui a rejoint la France en 2017. Étant à l’époque mineure, Ouardia a reçu le soutien de sa sœur et son beau-frère, résidant dans le même pays, et ce, en devenant ses tuteurs légaux, en 2019.

Une étudiante algérienne face à une obligation de quitter le territoire français

Par ailleurs, pour ses 18 ans, cette jeune Algérienne a décidé de régulariser sa situation. Pour se faire, elle prépare son dossier pour une demande de titre de séjour et l’envoie à la préfecture. Cependant, cette dernière en a décidé autrement et lui a planté un refus catégorique au nez.

Pire encore, Ouardia s’est vu infliger une obligation de quitter le territoire français, en avril 2022, et ce, en pleine préparation de son baccalauréat, qu’elle a obtenu avec brio au lycée Buisson à Elbeuf. Aujourd’hui, étudiante en première année de licence chimie, l’Algérienne vit ses jours avec stress et peur. Surtout avec l’assignation à résidence, que lui a délivrée la préfecture de Rouen, lors du mois d’avril 2022.

Ainsi, si la préfecture ne revoit pas sa demande de titre de séjour, Ouardia sera expulsée de France, le 20 juillet prochain. En solidarité avec cette brillante étudiante, ses camarades et enseignants ont établi un comité de soutien au profit de cette Algérienne. Soutenue par de nombreux élus de la région, une pétition a été lancée pour stopper la décision d’obligation de quitter le territoire français. À présent, celle-ci a obtenu 17000 signatures.

La France suspend l’expulsion des étudiants étrangers ayant fui l’Ukraine

Le 4 juillet dernier, les autorités françaises ont revu leur décision concernant les étudiants étrangers ayant fui la guerre en Ukraine. Après avoir délivré en masse des obligations de quitter le territoire français, ce dernier a décidé d’accorder une deuxième chance pour ces étudiants.

Elle leur accorde, ainsi, un délai jusqu’à la prochaine rentrée universitaire. Et ce pour leur permettre de régulariser leurs situations. Et ce n’est pas tout, ces étudiants étrangers seront dorénavant traités comme tous les autres demandeurs de visas pour la France.