Très attendu, le discours prononcé par M. Abdelaziz Belkhadem, jeudi dernier, à l’ouverture des travaux de la session ordinaire du Comité central du FLN, a permis d’abord de souligner les positions du parti à l’égard des questions d’actualité, sans oublier de répondre aux récentes accusations et critiques le ciblant, au lendemain de l’adoption de nombreux projets de loi organiques par l’APN, dans le cadre des réformes politiques, initiées par le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
Dans ce contexte, M. Belkhadem s’est élevé contre les allégations fallacieuses portées par certains partis contre le FLN, l’accusant notamment de s’opposer aux réformes, alors que « le FLN, a-t-il souligné à cet égard, a été une des premières formations à avoir cru en ces projets de réformes et en leur opportunité, en ajoutant qu’il s’agit là d’une surenchère, vouée à l’échec. » Il a ensuite affirmé que le débat des projets de lois sur les réformes est “une occasion pour engager un véritable dialogue démocratique et œuvrer à la concrétisation des aspirations des citoyens”. Le SG du FLN a rappelé qu’il a été « le premier à plaider pour une révision globale et approfondie de la Constitution », et ajouter que sa formation avait apporté son soutien à toutes les initiatives initiées par le Président de la République pour consolider le processus démocratique, consacrer l’Etat de droit, réaliser la justice sociale, favoriser la liberté d’opinion et d’expression, renforcer la bonne gouvernance et l’indépendance de la justice, combattre la corruption, conforter les institutions de l’Etat et œuvrer à la réalisation du développement durable. Il a ensuite conclu que « les réformes ne doivent pas seulement obéir aux besoins et exigences de l’étape à venir, mais aussi, permettre au pays de se hisser au niveau des standards internationaux. »
M. Abdelaziz Belkhadem a tenu à cette importante occasion à présenter la vision de son parti sur l’amendement de la Constitution, en précisant que les contours de ce système constitutionnel démocratique s’appuient sur « les constantes nationales qui sont consensuelles ou presque, à savoir l’islam religion de l’Etat, l’arabe, langue officielle, le régime républicain, l’unité nationale et territoriale et l’option démocratique ». Il a ensuite mis en exergue l’importance « d’élargir le champ des libertés individuelles et collectives » pour consolider les droits de l’homme, « tout en garantissant la liberté de leur exercice », à titre de consécration de l’Etat de droit et des institutions, ainsi que « l’élévation du système judiciaire au rang de pouvoir indépendant, loin du concept d’institution chargée de l’application des lois ». M. Belkhadem a également évoqué la nécessité de consolider la séparation et l’équilibre des pouvoirs par “le transfert de nouvelles missions au Parlement, outre celles de représentation, de législation et de contrôle.” D’autres points non moins importants ont été également abordés par le SG du FLN, s’agissant particulièrement du « printemps arabe », en soulignant à cet égard que « l’Algérie est aujourd’hui engagée dans l’œuvre de la reconstruction, à travers l’association de tous ses enfants à la réalisation de son avenir en vue de garantir une vie décente à l’ensemble des Algériens, à travers la prise en charge de leurs préoccupations, le parachèvement des projets de réformes, le renforcement de l’unité nationale et la poursuite des projets de développement dans tous les domaines ». Quant à l’opposition qui s’est déclaré au sein de sa formation, M. Belkhadem a précisé n’avoir ménagé aucun effort (pour le règlement du problème) et qu’il a usé de tous les moyens « pour le retour des redresseurs et la présentation de leurs points de vues dans un cadre réglementaire, lors des réunions du Comité central. »
Mourad A.