ALGER – Le ministre d’Etat nigérien, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de la décentralisation et des Affaires coutumières et religieuses, Mohamed Bazoum a exprimé, lundi à Alger, sa satisfaction des résultats de la 6ème session Comité bilatéral frontalier algéro-nigérien (CBF), notamment la création de mécanismes de suivi de la coopération bilatérale.
« Je voudrais me réjouir de la qualité de travail accompli et de la qualité des résultats auxquels nous sommes parvenus car désormais nous créons un dispositif de suivi régulier pour la mise en œuvre des décisions auxquelles nous sommes parvenus », a-t-il souligné lors d’une allocution prononcée à la clôture des travaux de la 6ème session du CBF.
Des « avancées » ont été enregistrées, à travers des « engagements précis, assortis de mécanismes d’évaluation qui nous permettront de façon régulière, de faire le point de l’évolution des conclusions auxquelles nous sommes parvenus ».
M. Bazoum a relevé que les deux pays avaient affiné leur coopération dans les secteurs de la Police, de la Gendarmerie et de la Protection civile notamment, pour renforcer la sécurité à la frontière des deux pays.
Il a également fait état de discussions entre les deux pays sur la migration, pour la prendre cette question « en charge ensemble dans l’intérêt de nos deux pays ».
« La question de la migration illégale ne saurait se dissocier de la question de la criminalité transnationale de façon générale, car nous savons très bien que les réseaux de cette criminalité sont des réseaux interconnectés et toutes les parties concourent aux mêmes objectifs et tous les trafics s’alimentent mutuellement pour déboucher sur la situation d’insécurité », a-t-il relevé, soulignant avoir eu des discussions « très franches et très pointues » sur cette question.
Le ministre nigérien a par ailleurs salué l’Algérie et son président, Abdelaziz Bouteflika pour la « sollicitude, la fraternité et la qualité de accueil qui sont à la hauteur des traditions de ce pays », affirmant que « nous repartons dans notre pays avec ce sentiment d’avoir fait un voyage très utile ».
Le Comité bilatéral frontalier a été créé conformément au protocole d’accord du 30 octobre 1997 à Alger, en vue de renforcer la coopération au niveau des villes frontalières et ce, à travers la promotion des échanges notamment dans le domaine de la coopération sécuritaire au niveau des frontières, la mobilité des personnes et l’immigration clandestine, la coopération économique dans toutes ses dimensions particulièrement en matière de développement durable et la coopération socioculturelle.