Comédie présidentielle : la balançoire politique

Comédie présidentielle : la balançoire politique

La servitude est la privation des libertés fondamentales, un concept qui se défini aussi par droits fondamentaux. Ces droits sont primordiaux pour un citoyen libre, assurés dans un état de droit et une démocratie. Elles s’articulent autour des droits de l’homme et des libertés publiques.

Dans cette perspective, les gouvernances politiques de l’Algérie post indépendance marinent les textes qui donnent à ma citoyenneté les droits d’exister avec mon intégrité physique et morale aux épices douces et mélancoliques et à la politique de raison d’état qui prime sur les raisons de ma souveraineté.

Ma citoyenneté est orpheline de sa souveraineté. Elle est sans frontière, demeure un sujet d’exportation, de transaction politique ou de soumission. Elle est victime de ces hommes qui s’offrent les plaisirs de faire rire et de rire de mon innocence, de mon patriotisme tranquille et des actifs de mon peuple.

Ma citoyenneté demeure dans l’hospice de ma pauvreté, abrite sa souveraineté à l’état de clandestinité et lui offre les moyens rudimentaires de subsistance pour ne pas sombrer dans la délinquance, la désobéissance ou la rééducation carcérale pour perdre de mon honnêteté l’éducation de mes grands parents et évoluer dans les entrailles de l’idéologie dominante.

Ma citoyenneté s’attache à sa souveraineté pour ne pas finir dans le couloir de l’apatride, pleure son peuple qui n’a pas le droit d’avoir des droits. Ce peuple trahi depuis l’occupation étrangère au quatrième mandat de Bouteflika.

« Ne laisser pas votre souveraineté tomber » articula M. Ahmed Ouyahia sur les ondes d’Ennahar pour pousser le peuple à la bergerie et s’offrir au prix du Dinars symbolique le beurre, l’argent du beurre, le berger et son bâton.

Le retour de ces hommes qui ont pondus avec excellence des échecs successifs est un long métrage de fiction à l’arc-en-ciel de Kaous Kouzah et une récompense évidente pour les services rendus au pouvoir qui s’allonge sur ma souveraineté et réprime ma citoyenneté. Ce jeu de renvois d’ ascenseur est une pratique de terroir pour fidéliser les infidèles aux principes démocratiques et au rapprochement de ma citoyenneté de sa souveraineté.

Ces hommes cadres qui illuminent les ruines du royaume des mille et une nuits pour ne pas disparaitre dans les ténèbres de l’ignorance, assument avec gloire et fierté l’absence des résultats et s’assurent de l’inertie de notre citoyenneté, vidée de sa flamme patriotique et embaumée dans des politiques de folklore et de l’agitation improductive à la configuration du quatrième mandat et à l’image de ses commandites.

Notre souveraineté dérange ces illettrés universitaires qui croupissent attachés aux services de leurs parrains, catalysent et s’appliquent dans le lustrage de la vitrine politique et mettent en léthargie les valeurs républicaines et la démocratie. Ils apprécient les avantages mietteux qui tombent des caisses de la corruption à titre de prime de rendement individuelle (PRI), excellent dans la falsification des chiffres, la tricherie et le mensonge pour permettre au système de demeurer en vie et pour toute la vie, usent de notre amour pour la patrie et de notre peur pour nos enfants de quitter le berceau de nos origines ( EL-ASL) sous l’enrôlement de la politique de perchoir et de l’âne et la carotte.

Notre liberté est l’ennemi biologique de ceux qui fabriquent des mandats sur les cendres de leur incompétence et de leur égocentrisme. Leur amour aveugle du pouvoir pour le pouvoir est une caractéristique qui justifie leurs intentions de racketter notre peuple et de lui confisquer les prochaines présidentielles, un homicide pour faire valoir leur légitimité sur la scène internationale. Ce statut commercial leur permettra de brader les richesses nationales et d’étouffer la voix du peuple par des actions de répression, de censure, d’intimidation et du vide politique.

Le refus du peuple du ce quatrième mandat pour des raisons d’intérêt national est un fait divers pour le régime en place, ce dernier possède les voix suffisantes fixes et rémunérées qui lui permettra de s’accaparer de la Sonatrach and Co encore pour une longue période de la vie de notre patrie. Le résultat électoral pour une majorité à la soviétique n’est pas nécessaire, les chiffres ne parviendront pas du comptage mais des statistiques des différends services du personnel des corps constitués, les caisses ambulantes est pour aller chercher des voix d’emballage, un tape à l’oeil pour induire en erreur les observateurs internationaux, et fabriquer des images pour meubler les espaces médiatiques avec ces nomades qui serviront à une mise en scène machiavélique pour démocratiser la tricherie et hallaliser le mensonge.

Les opposants à ce drame national sont affichés sur les registres de personnes non grata, Mouchaouichines et prennent les étiquettes de hizb França diluant ainsi le séjour de remise à niveau physique et relationnel de Bouteflika à l’hôpital Val de Grace et ses infrastructures qui sont conçues pour le bien être des anciens combattants de la France.

Le peuple votera sur le passé de Bouteflika et les commanditaires de ce quatrième mandat sur les richesses du présent et le patrimoine à construire par chacune de ces personnes qui vaguent à nous raconter des histoires de : Tsamachahouth ne Tsariel (L’ogresse : Géant légendaire qui se nourrit de chair humaine); comte de Bouderbala (Pouvoir comique de la tchatche); la gloire de Bourourou et finalement l’histoire de Kane Fi Makane.

Ils nous paraphrasent sans pudeur des discours dans une diction parfaite sans nous donner le temps à l’écoute et au partage, imposent une feuille de route et une ligne de conduite pour canaliser notre patriotisme vers l’idéologie dominante.

Le quatrième mandat est une prise d’otage d’un homme à l’état d’incompétence pour pouvoir refuser et sauver son peuple des griffes de ceux qui ignorent les biens faits de la manucure.

S’il est un temps pour comprendre et réagir tous ensemble pour sauver la patrie d’un génocide culturel, politique et économique et pour imposer un changement salutaire c’est maintenant ou jamais.

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