Combats entre l’armée Malienne et les Touareg,La guerre fait rage au nord du Mali

Combats entre l’armée Malienne et les Touareg,La guerre fait rage au nord du Mali

L’armée malienne et les rebelles touareg ont chacun mobilisé de grands moyens

Des centaines de milliers de réfugiés fuient les zones de combat vers le territoire algérien.

De violents combats ont opposé ces derniers jours les rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla) à l’armée malienne forte de près de 200 véhicules et surtout dirigée par le commandant de zone de Gao, Didier Dacko et les colonels Ag Gamou et Ould Meydou, selon des sources proches du gouvernement.

De violents accrochages ont eu lieu ce mercredi dans la périphérie de la localité de Tessalit, en plein désert, au nord-est du Mali.

L’armée malienne et les rebelles touareg ont chacun mobilisé de grands moyens: des hélicoptères, blindés, troupes de soldats au sol. Tandis que du côté du mouvement indépendantiste, plusieurs regroupements d’unités avec du matériel de guerre sophistiqué ont été signalés. Jusqu’ici, aucun bilan précis n’a été communiqué par les deux parties en conflit. Pourtant, morts et blessés sont signalés. Il est même, croit-on savoir, impossible de savoir qui a pris le dessus d’autant que les combats ne sont pas terminés. Ils ont ainsi repris jeudi dernier. L’enjeu, c’est le camp militaire d’Amachache, situé à 15 km de Tessalit. Ce camp est présentement occupé par des soldats gouvernementaux et l’objectif de l’armée malienne est de renforcer cette position pour qu’elle ne tombe pas aux mains des rebelles touareg, qui menacent de l’occuper. Les combats ont également poussé des dizaines de milliers d’habitants à fuir ces zones, dans des campements de déplacés en territoire malien et dans des pays voisins, notamment le Niger, la Mauritanie, le Burkina Faso et l’Algérie. Ainsi, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a indiqué vendredi que la Mauritanie et le Burkina Faso continuaient de recevoir de nombreux réfugiés maliens ayant fui le conflit armé au nord du Mali. Selon Andrej Mahecic, porte-parole du HCR, il est signalé que plus de 31.000 réfugiés maliens ont fui vers la Mauritanie depuis plus d’un mois, précisant qu’environ 1500 personnes y arrivent chaque jour.

Au Burkina Faso où 18.326 réfugiés ont déjà été enregistrés par les autorités, quelque 500 Maliens en moyenne traversent la frontière chaque jour. Parallèlement, le nombre des personnes qui fuient au Niger a diminué la semaine dernière, selon lui. Le nombre total des personnes ayant traversé la frontière depuis le Mali vers ces trois pays voisins s’élève désormais à près de 80.000. En outre, le nombre des déplacés internes au Mali a été révisé à la hausse pour atteindre 81.000 personnes, a encore précisé M.Mahecic, citant les autorités maliennes et les organisations humanitaires qui travaillent dans le nord du Mali.«Les réfugiés s’installent le long de la frontière dans les régions arides du Burkina Faso, de la Mauritanie et du Niger où une grave sécheresse a causé des pénuries alimentaires et en eau ces dernières années», a-t-il fait savoir. Et de poursuivre: «Nous travaillons avec les autorités et nos partenaires humanitaires pour répondre à la fois aux besoins des réfugiés qui arrivent et de la population locale dans les trois pays», a ajouté le même responsable. Par ailleurs, le Comité international de la Croix-Rouge (Cicr), a déclaré que 3 militaires, otages de rebelles dans le nord du Mali, ont été libérés, précisant avoir été «intermédiaire dans ce dossier». Agissant en qualité d’intermédiaire neutre, le Cicr a facilité «le transfert de trois militaires libérés, qu’il a remis jeudi aux autorités maliennes à Tombouctou (nord-ouest du Mali)», a affirmé l’organisation humanitaire dans un communiqué rendu public. En outre, le Cicr a également révélé que cette libération est intervenue au lendemain d’une visite aux huit otages près de Léré (nord-ouest), visite au cours de laquelle «les détenus ont rédigé des messages qui seront transmis à leurs familles».

Il y a trois semaines, le Cicr avait indiqué avoir rendu visite le 5 février à 13 militaires otages dans le nord, dans une zone non précisée. Soulignons par ailleurs, que le Cicr et la Croix-Rouge malienne sont présents sur le terrain où ils assistent des déplacés.