Un responsable de l’observatoire international sur le terrorisme a affirmé que l’Algérie a rejeté l’idée d’une conférence régionale sur le Sahel parrainée par la France.
La France prépare ladite conférence portant sur la lutte contre AQMI pour jouer un rôle d’observateur dans la lutte contre le terrorisme dans la région.
Le refus de l’Algérie est motivé par le fait que cette réunion devrait se tenir sous l’égide des pays sahélo-sahariens et non sous les auspices d’un pays tiers et étranger à la région.
La France a décidé de tenir cette conférence régionale portant sur la lutte contre AQMI et le renforcement des dispositifs sécuritaires dans la région du Sahel, dans le seul objectif de coordonner avec les pays du Sahel et de se contenter d’être l’observateur sans pour autant intervenir directement et faire face à Al Qaida.
La France a ainsi entrepris plusieurs démarches afin de trouver une formule adéquate pour concrétiser cette initiative.
Toutefois, la France a affirmé que sa volonté ne consiste pas à importuner les pays du sahel ou indigner l’Algérie qui refuse toute intervention étrangère dans sa guerre contre l’organisation d’Al Qaida. La même source a indiqué que l’initiative française d’organiser une telle conférence bénéficie de l’accord de la Mauritanie, du Mali et du Niger.
La France se contentera de superviser la réunion, car cette dernière subit des menaces de la part d’Al Qaida, notamment après l’enlèvement dernièrement de cinq français au Niger.
La France ne veut pas s’investir profondément dans la question, surtout qu’elle a échoué dans la libération de Michel Germaneau, tué par l’organisation lors de l’intervention des forces de l’armée mauritanienne.
Chose qui a fait comprendre à la France la nécessité de coordonner avec les pays du Sahel et avec l’Algérie en particulier en raison de son expérience dans la lutte contre le terrorisme.
Les responsables des renseignements français ont indiqué, à plusieurs reprises, que même si les relations politiques entre la France et l’Algérie restent tendues, la collaboration sécuritaire entre services est exemplaire, allant jusqu’à dire que les services algériens ont permis des années durant de sauver des centaines de vies françaises.
Par Adel R.