Alger accueillera du 19 au 21 mars un colloque national sur la poésie algérienne auquel participera un florilège d’universitaires et de poètes des trois langues, ont annoncé hier les organisateurs lors d’un point de presse tenu au théâtre national algérien.
Analyser et mettre en valeur l’expérience poétique algérienne en arabe, en tamazight et en français, dresser un état des lieux de ses évolutions stylistiques et thématiques et faciliter le travail des chercheurs et académiciens spécialistes de la question… tels sont notamment les objectifs que se fixe ce colloque organisé par le ministère de la culture et la maison de la poésie algérienne.
La rencontre est coordonnée par un comité scientifique où siègent les professeurs Abdelkader Rabhi de l’université de Saïda, Abdallah Achi de Batna, Yacine Benabid d’Alger, Yamine Bentoumi de Sétif, Salaheddine Baouia de Ouargla, Ahmed Seddik et Tahar Belhaya de Adrar.
Elle s’articulera autour de plusieurs axes thématiques dont l’analyse de l’expérience poétique contemporaine arabophone, amazighe et melhoun ; la convergence entre poésie et autres genres littéraires et artistiques (musique, théâtre, arts plastiques, etc.), la réception du public des œuvres poétiques algériennes, etc.
L’argumentaire exposé lors d’un point de presse tenu hier au théâtre national algérien, part de la diversité et l’évolution de l’écriture poétique en Algérie qui aurait dû induire un élargissement des thèmes des recherches académiques et des théories littéraires. Or, ce foisonnement ne rencontre pas, selon la problématique du colloque, un accueil et l’intérêt médiatique et universitaire notables.
Une mission que s’incombe, désormais, la maison de la poésie algérienne qui œuvre à mettre en avant les caractéristiques et la richesse de la production nationale tout en tentant de réinstaurer les liens entre la création littéraire et la recherche universitaire mais aussi motiver et encourager les différents médias à s’y intéresser davantage.
Durant les trois jours du colloque, les tables rondes universitaires, les récitals poétiques, les ateliers ainsi que différentes expositions auront lieu entre la bibliothèque nationale, la salle El Mouggar, le théâtre national algérien et le village des artistes de Zeralda. Chaque séance sera dédiée à la mémoire d’un illustre poète algérien à l’instar de l’Emir Abdelkader, Cheikh Mohand U Mhand, Kateb Yacine, Hamid Nacer Khodja, Jean Sénac, Bachir Hadj-Ali, Bakhti Benaouda, Youcef Sebti, Malek Haddad, Tahar Djaout, Safia Kettou, etc.
Sarah H.
