Sofiane Maloufi
L’objectif de cette rencontre scientifique vise la sensibilisation de tous les acteurs intéressés par les sondages afin de développer une dynamique dans ce sens grâce à l’échange des expériences et à la concertation sur les méthodes et techniques utilisées.
Pour la deuxième fois consécutive, l’agence Media and Survey a organisé pendant deux journées le colloque international sur les sondages de l’opinion et les mesures d’audience en Algérie dont le thème est «Les sondages comme outil d’anticipation et de bonne gouvernance».
Au cours de cet événement qui s’est tenu à l’hôtel Mazafran, plus de 20 communications ont été présentées lors de ce colloque scientifique qui a réuni des experts, algériens, français, marocains et tunisiens, réunis autour de la pratique des sondages et mesures d’audience en Algérie.

Parmi les intervenants, on citera Bruno Cautres, Benoît Riandy, Vincent Tiberj et Bourezgue Tarik. Ces derniers se sont longuement étalés sur l’intérêt des sondages et leur efficacité à donner des tableaux de bord qui permettent de corriger les décisions gouvernementales, sociales et même politiques.
L’objectif principal de l’organisation de cette rencontre, selon M.Sofiane Maloufi, directeur de l’agence organisatrice est de répondre au développement de la pratique des sondages dans un pays en développement et de la nécessité de se situer par rapport aux pratiques en vigueur dans les pays développés.
En effet, les changements qui se sont produits, notamment sur les plans économique et social depuis plus d’une vingtaine d’années ont engendré des préoccupations nouvelles et des besoins nouveaux, non seulement pour les entreprises (sous l’effet du facteur concurrentiel), mais aussi pour les institutions de l’Etat (régulation du marché), et pour les enseignants-chercheurs (s’interroger sur les contenus technique et social des sondages).M.Maloufi a ajouté qu’ en Algérie et dans les pays du Maghreb, la pratique des sondages d’opinion n’est pas suffisamment développée. Il existe très peu d’agences spécialisées.
Au faible nombre de sondages, il faut ajouter le manque de régularité. Par ailleurs, le professionnalisme de certaines enquêtes d’opinion reste discutable. Il serait donc intéressant de savoir pourquoi les sondages d’opinion (même ceux qui ne sont pas à caractère politique) ont une place si faible et ne sont pas discutés.
Cette situation explique en partie pourquoi les problèmes d’ordre déontologique ne sont pas encore à l’ordre du jour dans notre société, tels que ceux liés aux règles de déroulement d’un sondage, le type d’échantillonnage, la taille de l’échantillon, le mode de passation des questionnaires, la validation des résultats de même que le second objectif de cette rencontre est de sortir avec des orientations précises quant aux actions à mener à court terme, aussi bien sur le plan opérationnel, que dans le domaine de la recherche afin de rendre la pratique des sondages plus transparente et plus professionnelle.