Cette loi faisait peur au début car elle manquait d’éclairage, d’explication. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. Il y avait un problème pédagogique à la base mais aujourd’hui on a tellement communiqué sur cette règle qu’on peut investir et travailler en Algérie.»
«La fameuse règle des 51/49% régissant l’investissement avec les opérateurs étrangers n’est plus un problème pour les entreprises françaises», a déclaré hier à Alger le directeur de la mission économique UBIFRANCE, M. Alain Boutebel, lors du colloque algéro- français sur les services et équipements médico-hospitaliers. Cette rencontre qui a été organisée par le bureau UBIFRANCE d’Alger auprès de l’ambassade de France en partenariat avec le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a été une occasion pour les responsables de PME algériennes et françaises, de débattre des moyens d’investissements en Algérie. Il a expliqué que «cette loi a fait peur au début car elle manquait d’éclairage, d’explication, aujourd’hui ce n’est plus le cas. Il y avait un problème pédagogique à la base mais aujourd’hui on a tellement communiqué sur cette règle qu’on peut investir et travailler en Algérie». M. Boutebel a souligné que «cette loi a donné ses fruits», prenant exemple de Axa Assurance qui est déjà présente sous forme de cette règle et le projet Alstom. «On a d’autres dossiers qui sont en cours d’étude à l’instar de Renault ou Total qui sont des dossiers lourds et compliqués».
Selon M. Boutebel, il y a beaucoup d’entreprises françaises qui sont représentées et qui envisagent de travailler en Algérie. «Ceux qui y travaillent déjà sont très contents de leurs investissements et du marché algérien qui est très porteur. Il y a ceux aussi qui sont déjà présents via des distributeurs. Il y a aussi beaucoup de gros et petit dossiers qui sont entre publics et privés qui se développent».
Pour lui, le plus important aujourd’hui est de trouver un partenaire français et algérien à la fois. «Si les deux parties ont la volonté de travailler ensemble et qu’ils ont la confiance, ce n’est pas cette règle qui va les gêner», a-t-il expliqué, avant d’ajouter que «dans l’ensemble, les entreprises françaises ont une vision à long terme. Ils savent très bien que pour travailler en Algérie, il faut envisager à terme une implantation solide est efficace». Dans le domaine médical, le directeur de la mission économique UBIFRANCE a déclaré qu’«il y a déjà des accords qui existent dans la pharmacie comme Sanofi qui travaille sous diverses formes avec le groupe Saïdal. Concernant le niveau des investissements, M. Boutebel a indiqué qu’ «ils sont de l’ordre de un milliard d’euros sur les deux dernières années». De son côté, la représentante du ministère de la Santé, Mme Rachida Aberkane, a souligné que la présence de la tutelle à ce colloque a pour but de donner une vision plus claire de la législation du marché algérien. «Le marché algérien est porteur, ce qui le rend de plus en plus exigeant, notamment ce qui concerne l’équipement médical», a-t-elle indiqué avant d’ajouter : «On a des cahiers des charges de plus en plus rigoureux qui assurent la bonne qualité et surtout le service après-vente des équipements».
Wassila Benhamed