Collecte des signatures : y aura-t-il des communes sans élections ?

Collecte des signatures : y aura-t-il des communes sans élections ?

Alors qu’il reste à peine deux mois pour les élections locales prévues pour le 27 novembre prochain, plusieurs partis affirment qu’ils ont du mal avec l’épreuve de la collecte des signatures. Cette étape de préparation pour siéger aux assemblées communales et wilayales, risquerait même de priver plusieurs communes de la tenue des élections.

Beaucoup pointent du doigt des conditions difficiles à satisfaire instaurés par les autorités, mais nul n’oublie pour autant de signaler que le contexte socio-politique et économique que traverse le pays y est aussi pour beaucoup dans la difficulté de collecter le nombre des signatures demandé.

Des candidats qui n’arrivent pas à collecter 35 signatures

La loi électorale ne demande que 35 signatures par candidat. Un chiffre qui semble à la portée de tous, mais qui constitue une véritable épreuve pour certains partis, dont le FLN. Dans une déclaration à nos confrères du quotidien le Soir d’Algérie, Nadir Boulegroun, chargé de communication du parti FLN, affirme que « fixer le nombre des signatures à 35 pour chaque candidat est difficile à satisfaire ».

Le même intervenant indique que « le nombre de signatures à collecter peut parfois être égal au nombre des électeurs ». Il explique que « dans une petite commune qui compte 800 ou 1 000 électeurs, le nombre de signatures à collecter en cas de présence de 10 listes de candidature dépasse le nombre de ces électeurs ». De ce fait, il a conclu qu’il « y aura beaucoup de communes sans élections, surtout les petites communes»

Mais au-delà des conditions jugées sévères imposées par les autorités, des voix s’élèvent pour dire que la difficulté de collecter des signatures est d’abord due aux «conditions sociales intenables». C’est en tout cas ce qu’a affirmé le président du Front du militantisme national (FMN), Abdellah Haddad. Il explique que les citoyens vivent dans une crise multidimensionnelle.

Pour M. Haddad, les Algériens souffrent de la crise inflationniste, mais aussi de diverses pénuries. À cela s’ajoute une crise politique inédite. c’est pour toutes ces raisons que «signer un formulaire de candidature avec tout le parcours que cela exige est le dernier de leurs soucis», estime le même intervenant.