Malgré la promulgation de la loi N°1/19 /2011, relative aux sanctions et au suivi des règles d’hygiène, le texte est resté sans effet.
Entassées dans des dizaines de sacs en plastique qui sont jetés pêle-mêle, un peu partout dans les quartiers et cités de la capitale, les ordures soulèvent de véritables inquiétudes sur la santé publique. «La matière organique dégagée par les odeurs nauséabondes, crée des microbes et des bactéries qui se répercutent négativement sur la santé publique», a soulignée, hier, Nassima Yacoubi, chef de département technique et de l’environnement à l’entreprise NetCom a Alger. S’exprimant sur l’importance du sujet, elle a ajouté que la propreté des lieux et liée directement à l’image des habitants et du pays de manière générale.
Mettant un effectif de 5500 agents, pas moins de 1000 bacs pour déchets de 660 litres chacun, et une moyenne de 400 camions, toutes capacités confondues qui sont répartis sur 28 communes d’Alger, NetCom qui est chargée uniquement de la collecte des déchets ménagers, enregistre non seulement le manque de civisme des citoyens, mais aussi, «des vols de bacs à roulettes» dans certains quartiers d’Alger, au point de rendre la tâche très difficile aux agents qui assurent le nettoyage des voies publiques, a-t-on déploré.
L’entreprise NetCom n’est pas la seule organisme concernée par la propreté de l’environnement. Travaillant aux côtés de l’entreprise Asrout qui s’occupe des déchets inertes, à savoir les objets plus ou moins lourds, comme les pierres, le fer etc, l’Epic Edeval, quant à elle, est chargée de tout ce qui concerne les plantes au niveau d’Alger. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que faute de maintenance des moyens modernes qui sont mis en place, à savoir les nouveaux bacs souterrains qui ont été remarqués ces derniers temps, ont vite montré leurs limites, au point de constater des piles de sacs noirs dans certaines APC comme Hussein Dey.
Certaines expériences pilotes qui ont étés mises en place depuis quelques mois, notamment au boulevard Krim-Belkacem à Télemly, et au quartier les Frères Belil à Alger-Centre, ont enregistré des résultats plus ou moins satisfaisants, selon des responsables et citoyens que nous avons interrogés.
L’ouverture des nouveaux centres d’enfouissement, notamment à Ouled Fayet, Corso, Maktaâ Khera et plus, a imposé de nouvelles habitudes aux citoyens qui doivent s’impliquer afin de garantir une meilleure fluidité des déchets ménagers aux camions qui les transportent vers ces nouvelles stations d’enfouissement industrielles.
Malgré la promulgation de la loi N°1/19 /2011, qui a été initiée par le ministère de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire, relative aux sanctions et au suivi des règles d’hygiène, le texte est resté lettre morte et n’a eu aucun impact sur le changement des habitudes et le développement de la culture du respect des lois et de l’autodiscipline, a-t-on indiqué auprès des responsables concernés. La problématique de la qualité de l’environnement qui influe directement sur la collecte et la gestion des déchets ménagers, continue de susciter des interrogations citoyennes et autres pouvoirs publics concernés.