Le juge d’instruction du pôle pénal près le tribunal d’Ouargla a ordonné le placement en détention d’un individu membre d’un réseau criminel. Et ce, suite à la saisie en sa possession d’un demi-quintal de cocaïne en provenance de l’extrême sud du pays.
Selon un communiqué du parquet publié ce jeudi 3 juillet, les faits remontent au 27 juin dernier. La brigade territoriale de la Gendarmerie nationale de Hassi El-F’hal, dans la wilaya d’El Meniaa, a intercepté un camion sur la route nationale. Ce qui lui a permis de découvrir une importante quantité de cocaïne, de 54,775 kg, en provenance de l’extrême sud et destinée aux wilayas du centre du pays.
L’enquête menée auprès du chauffeur du camion, identifié comme (M.A.M), a révélé l’existence d’un réseau criminel composé de plusieurs personnes. Une instruction judiciaire a été ouverte. Les suspects font l’objet de graves accusations. En effet, il s’agit de possession, transport, chargement, stockage et achat de stupéfiants en vue de la revente dans le cadre d’une organisation criminelle, contrebande à haut risque menaçant la santé publique et l’économie nationale ainsi que faux et usage de faux en documents administratifs.
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Le suspect (M.A.M) a été présenté ce jeudi 3 juillet devant le parquet du pôle pénal spécialisé de Ouargla. Après son audition par le juge d’instruction, il a fait l’objet d’un mandat de dépôt. L’enquête se poursuit pour appréhender l’ensemble des membres du réseau, précise la même source.
La justice algérienne ouvre le dossier « El-Boucher »
Sept ans après la découverte de 701 kilos de cocaïne au port d’Oran, la justice algérienne a décidé d’ouvrir le dossier de l’affaire « El Bouchi » le 15 juin dernier. Six personnes sont appelées à comparaître, dont le principal accusé Kamel Chikhi, surnommé « El Boucher », un promoteur immobilier influent qui s’était diversifié dans l’importation de viande.
La drogue, d’une pureté de 85%, était dissimulée dans une cargaison de viande en provenance du Brésil. Une fois coupée, elle aurait pu atteindre 70 quintaux pour la revente. Les accusés font face à de lourdes charges, notamment pour organisation criminelle transnationale, trafic de stupéfiants et blanchiment d’argent.
L’enquête a révélé des irrégularités dans les documents d’importation, le conteneur transportant la cocaïne n’étant pas répertorié dans les registres officiels. Cette saisie représente la plus importante quantité de cocaïne interceptée en Algérie depuis 2012. Deux entreprises, les SARL « Donia Meat » et « Amazon », spécialisées dans l’importation de viande, sont également impliquées dans cette affaire qui met en lumière les connexions entre commerce légal et trafic de drogue.