Le directeur commercial de la SBOA de Oued Tlélat et celui du groupe ont été placés sous contrôle judiciaire.
Une grave affaire d’escroquerie où le fisc réclame plus de 100 milliards de centimes vient d’être traitée par la justice. Selon les premiers échos, il s’agit d’une plainte d’un client de l’usine Coca-Cola (SBOA) de Oued Tlélat, qui, outré par la concurrence déloyale, a dénoncé la pratique frauduleuse de deux gros clients qui utilisaient les registres du commerce de jeunes chômeurs comme prête-noms.
Et comme ils ne payaient pas le fisc, ils cassaient les prix causant des pertes importantes aux concurrents. Les présumés fraudeurs dénoncés déposaient les dossiers avec le registre du commerce de jeunes chômeurs comme potentiels clients auxquels on promettait l’achat de leurs quotas auprès de l’usine Coca-Cola de Oued Tlélat avant de leur annoncer le rejet de leurs dossiers, pour les berner.
Mine de rien, les fraudeurs dénoncés utilisaient ensuite les dossiers clients de leurs victimes en empochant les dividendes. Présentés, dimanche passé, devant le procureur de la République près le tribunal d’Es Sénia, trois présumées victimes cumulent à elles seules la somme fiscale de 95 milliards de centimes (48+32+15 milliards), en attendant le reste du groupe. Surpris par l’ampleur des chiffres, les présumées victimes nient leur implication dans l’achat des produits de l’usine en question. Le directeur commercial de la SBOA de Oued Tlélat et celui du groupe ont été placés sous contrôle judiciaire ainsi que les deux clients présumés coupables. La fraude dure depuis plusieurs années, à en croire notre source.
D’autre part, les dirigeants de l’entreprise de transport Flèche bleue algérienne, conventionnée avec l’usine, a été entendue par le procureur de la République en tant que témoins pour en savoir plus sur la destination des produits transportés.
D’autre part, le fisc risque de se constituer partie civile afin de récupérer son argent qui se chiffre en milliards. Nous y reviendrons.