L’opération d’installation des 69 commissions locales de surveillance des élections législatives du 10 mai prochain a débuté vendredi avec l’installation des commissions locales des wilayas d’Oran et de Constantine et s’achèvera le 17 du mois en cours au niveau de la wilaya d’Alger, c’est ce qu’a déclaré hier, le président, Mohamed Seddiki.
La Commission nationale de surveillance des élections législatives du 10 mai prochain (CNSEL) a repris ses travaux après un gel, de trois jours, de toutes ses activités, décidé lors de sa dernière réunion tenue le 4 mars denier. Le gel a été décidé pour raison de manque de moyens logistiques et ce, conformément à l’article 178 de la loi organique portant régime électoral.
Du nouveau, donc, puisque les dernières réunions avec les services concernés du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales ont répondu favorablement en ce qui concerne le renforcement des moyens logistiques exprimé par la CNSEL.
Aussi le ministère de l’Intérieur a commencé à mettre à la disposition des membres de la commission les moyens nécessaires à l’accomplissement de ses activités.
Le personnel administratif en place, qui a été jugé peu qualifié, a été remplacé par de nouveaux agents administratifs dont on apprécie la compétence. Le siège de la Commission a été renforcé par des moyens matériels à même de permettre aux membres de la CNSEL d’effectuer leur travail en toute sérénité puisque l’on enregistre plus de micros, de téléphones, de fax et autres logistiques.
La réunion que les quatre représentants de l’instance de surveillance des élections législatives, composée de trois vice-présidents et du rapporteur a rencontré le directeur central au ministère de l’Intérieur et un accord a eu lieu sur pratiquement l’ensemble des questions en suspens.
Tous les moyens logistiques ont été mis à la disposition de la commission
Concernant les moyens de transports devant permettre aux membres de se déplacer sur le terrain et d’effectuer des déplacements, les choses ont trouvé une solution avec l’octroi des véhicules en location à l’ensemble des membres de la Commission. Les membres de la commission se sont vus attribuer des téléphones portables dotés de puces, pris en charge pour la restauration et l’hébergement à l’hôtel Safir pour ceux habitant hors wilaya.
Il y a lieu de préciser que la question des indemnités n’a pas été évoquée par aucune des parties quand bien même certains membres plaident en faveur des indemnités au profit des commissions locales, une faveur de faire profiter les jeunes et contribuer à mobiliser davantage les jeunes résidants au niveau des différentes circonscriptions électorales.
La commission nationale de surveillance des élections qui est constituée de compétences nationales, de représentants de partis politiques ainsi que de représentants des candidats indépendants, a donc marqué hier sa reprise en réunissant ses membres au siège de son bureau sis au 4e étage de l’ancien CPV. De nouveaux partis politiques viennent renforcer l’instance en attendant la fin du mois pour étoffer la liste avec les représentants des candidats indépendants. Ce renforcement des moyens logistiques qui s’est également manifesté par le recrutement d’experts juridiques, de personnel administratif qualifié, de véhicules pouvant prendre en charge le déplacement des membres de la commission dans le cadre de leur mission à l’intérieur du pays, s’annonce avec le début de l’opération d’installation des commissions locales au niveau de l’ensemble du territoire national. Cette entame commence au moment où s’achève l’autre opération d’installation des 69 commissions locales de supervision, composées de magistrats.
Houria A.
Des séminaires régionaux sur les élections législatives
Des séminaires régionaux sur les élections législatives du 10 mai, réunissant tous les intervenants dans le processus électoral, seront organisés prochainement, a annoncé hier le directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, M. Mohamed Talbi. « Nous allons réunir tous les intervenants dans le processus électoral à travers des séminaires régionaux », a indiqué M. Talbi, qui s’exprimait sur les ondes de la chaîne internationale de la radio algérienne. Ces rencontres régionales seront, selon lui, l’occasion pour le ministère de l’Intérieur de réitérer les mises en garde pour « le strict devoir de neutralité envers tous les intervenants dans le processus électoral (partis politiques et candidats indépendants) de façon à les traiter de la manière la plus équitable possible ». Il s’agira, en outre, d’évaluer les préparatif en cours au niveau des collectivités locales et de leur apporter toutes les directives qui vont dans le sens d’un perfectionnement du dispositif, a-t-il précisé. M. Talbi a assuré que toutes les conditions matérielles et techniques ont été mises en place pour garantir la tenue des élections législatives dans la transparence « la plus totale » et avec un devoir de neutralité qui sera de mise à « tous les niveaux ».
Un vote responsable
Les formations politiques, toutes tendances confondues, en lice pour la future compétition électorale appellent à une participation massive le 10 mai prochain à l’effet de donner toute sa dimension à cette consultation et ainsi plus de crédibilité à la prochaine institution législative conviée ultérieurement à se pencher sur la révision constitutionnelle. Avant terme, une campagne de sensibilisation est menée par les acteurs politiques et les représentants du mouvement associatif autour de la portée de l’exercice du droit ou encore de l’accomplissement d’un devoir civique pour la consolidation des institutions de la République et le renforcement des fondements de l’Etat.
Si le citoyen des régions reculées est effectivement préoccupé par les difficultés, voire la précarité du quotidien et déçu parfois par la défaillance de certains élus dans leurs missions, il ne doit en aucune manière rater ce rendez-vous au vu de ses particularités en imposant par là son choix et exerçant pleinement et totalement sa souveraineté.
Un rendez-vous avec l’histoire pour un véritable sursaut national… Un seul mot d’ordre reste donc de mise : choisir avec responsabilité et objectivité ses représentants.
C’est d’ailleurs la meilleure façon de participer à l’approfondissement du concept démocratique, à l’enrichissement du paysage politique pour un renouveau national initié par le Premier magistrat du pays. Et le commun des citoyens semble à priori réceptif à ces appels et conscient surtout de son importance pour accomplir avec foi ce devoir.
Deux mois, jour pour jour, nous séparent de cette échéance et une prise de conscience est opérée pour assister sûrement à ce sursaut national si salutaire et indicateur de la fidélité d’un peuple à ses valeurs d’authenticité et d’algérianité.
A. BELLAHA