CNISEL, Mohamed Seddiki : “Le rapport final sera connu dans 2 ou 3 jours”

CNISEL, Mohamed Seddiki : “Le rapport final sera connu dans 2 ou 3 jours”
cnisel-mohamed-seddiki-le-rapport-final-sera-connu-dans-2-ou-3-jours.jpg

En attendant la validation et l’investiture des nouveaux locataires de l’hémicycle du boulevard Zirout Youcef et une plus grande visibilité des 145 parlementaires femmes, l’heure est à la décantation et aux évaluations des résultats et des rapports de contrôle et de supervision du scrutin qui marque un tournant décisif dans la vie politique et législative en Algérie.

La commission nationale de surveillance des élections (CNISEL), instituée à la faveur de la loi organique portant régime électoral et installée le 22 février à l’initiative des partis politiques en lice pour les législatives du 10 mai, et conformément à ses missions, a suivi et accompagné en surveillant, l’ensemble des opérations de vote de jeudi.

Aussi, la majorité de ses membres contactés le jour du scrutin, se sont déclarés satisfaits du déroulement de l’opération. Ils ont néanmoins relevé des infractions et autres incidents jugés mineurs et agissent en conséquence, en vue de permettre aux électeurs et électrices d’accomplir leur devoir de citoyens.

La CNISEL qui annonce l’éminence du rapport final et d’évaluation du déroulement de l’opération du scrutin du 10 mai, indique que ses membres sont actuellement en plein travail pour l’élaboration du rapport final qu’ils comptent rendre public très bientôt. « Probablement dans deux où trois jours », comme l’a annoncé hier le président, Mohamed Seddiki et ce conformément aux missions dont ils ont été investis dès le départ.

Et en attendant, cette évaluation globale, des informations font état de quelques 197 recours et plaintes en enregistrant 19 formes de dépassement commis lors du scrutin. Déjà au jour du scrutin, des membres déclarent enregistrer plus de 150 saisines transmises par les commissions de surveillance des wilayas (CWISEL).

Parmi ces saisines reçues exclusivement par écrit et envoyées à la CNSEL, la commission a enregistré trois saisines portant sur une agression physique, un dépassement que la commission rejette formellement.

19 formes de dépassement et les recours ont été traités en temps réel

Parmi ces saisines relatives à ce genre de situations une douzaine de recours relèvent du pénal et ont donc été transmises à la CNSEL. Car les recours et les plaintes sitôt reçues, ont été sitôt déposées à la commission nationale de supervision des élections composée par des magistrats, dont le président, Slimane Boudi parle de 10 plaintes soumises à la justice, précisant que l’opération électorale s’est déroulée dans de bonnes conditions à travers toutes les wilayas du pays.

Pour preuve, la présence des membres de la commission étaient présents dans la plupart des bureaux de vote pour veiller au bon déroulement de ce rendez-vous électoral, indiquant que la CNSEL a tranché dès jeudi cinq cas dont elle a été saisie deux heures après le début du scrutin au niveau de quatre wilayas et portant sur la non-conformité des urnes aux caractéristiques définies par la loi et le non affichage de la composition d’un bureau de vote.

Ces infractions ont été tranchées sur le champ et n’ont pas influé sur le déroulement de l’opération.

Créée en vertu de la loi organique 01-12 portant régime électoral, la Commission nationale de supervision dont les décisions s’imposent à tous pour parer à tout dépassement lors du processus électoral et à intervenir dans toutes les étapes de l’opération électorale, a tranché, depuis le début du scrutin sur 113 infractions dont elle a été saisie et dont la plupart concernent des infractions matérielles simples qui n’ont pas eu d’incidence sur le bon déroulement du processus électoral. C’est ce qu’avait indiqué son président, Slimane Boudi.

Toutes ces infractions ont été traitées en temps réel et ce sont les wilayas de Constantine et de Tissemsilt qui ont enregistré le plus grand nombre d’infractions.

La commission a rejeté 13 plaintes jugées sans fondement légal, portant entre autres sur la non-conformité des urnes aux caractéristiques définies par la loi, le mauvais classement des bulletins de vote et un nombre d’enveloppes insuffisant par rapport à celui des bulletins de vote.

A propos de la supervision de l’opération de vote pour la communauté nationale à l’étranger et du vote dans les bureaux itinérants pour les habitants des régions éloignées, la CNSEL avait tranché dans 12 infractions enregistrées dont 10 plaintes concernent des manquements de militants de certaines formations politiques à la sécurité des bureaux et centres de vote et d’autres irrégularités comme la poursuite de la campagne électorale après l’expiration du délai légal.

De leur côté les observateurs internationaux ont précisé que toutes les mesures juridiques ont été prises dans les bureaux de vote visités et que tous les moyens nécessaires ont été réunis pour assurer le succès de l’opération électorale.

Les observateurs ont estimé que la présence des membres de la Commission nationale de supervision des élections législatives (CNSEL) dans les bureaux de vote a permis d’appliquer la loi et que la présence discrète d’agents de sécurité est une chose positive, car cela écartait toute influence sur l’électorat. Ils ont souligné que les élections législatives se sont déroulées dans un climat de libre compétitivité loin de toute tentative d’influer sur la volonté des électeurs, ajoutant que l’Administration algérienne avait réuni toutes les conditions à même de permettre le déroulement du processus électoral dans un climat empreint de liberté et de Justice.

Ils ont néanmoins relevé la lenteur de l’opération de vote dans certains bureaux de vote, le manque de moyens logistiques, le manque d’expérience de certains membres et une certaine désorganisation qui n’a pas eu d’incidence sur le bon déroulement du scrutin.

Houria A.