CNCD, Appel à marcher à Alger et ailleurs le 19 mars

CNCD, Appel à marcher à Alger et ailleurs le 19 mars

La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) ne désarme pas. Lors de sa désormais traditionnelle réunion d’après-marche, elle a retenu de faire du samedi 19 mars une journée de protestation massive et partout sur le territoire national.

Outre réitérer son appel à une marche pacifique au niveau de la capitale, de la place du 1er Mai à la place des Martyrs, la Coordination a en effet appelé l’ensemble des Algériens à organiser des marches au niveau des différentes wilayas. «La CNCD appelle l’ensemble des Algériennes et des Algériens à organiser des marches le 19 mars 2011 dans les wilayas et dans l’émigration, chacun selon ses possibilités, pour la libération de notre peuple», a noté dans son appel la CNCD, ajoutant que «le 19 mars 1962, le peuple algérien a récupéré son territoire après un combat héroïque.

Il aspirait à vivre dans la paix, la dignité et la liberté». La Coordination a également retenu le principe de l’organisation d’un méga-meeting, non pas le 26 mars prochain comme suggéré lors d’une précédente réunion mais début avril. Elle a aussi décidé de se doter d’une charte, laquelle, une fois finalisée, sera soumise à l’approbation des membres ainsi qu’à tous ceux qui viendraient à intégrer la Coordination.

La charte en question sera à la fois un texte explicatif de ce à quoi renvoie le terme changement dans l’entendement de la Coordination ainsi qu’une base principielle d’engagement. Cela dit, la Coordination a fourni, dès dimanche, quelques éléments expliquant sa démarche et la dynamique sur laquelle elle s’est engagée. «La Coordination nationale pour le changement et la démocratie s’est constituée pour parvenir à une transition démocratique libérant le peuple algérien d’un système politique archaïque, violent et corrompu qui a détourné à son profit la guerre de Libération. Dans un climat national, régional et international marqué par l’accélération de l’Histoire en faveur de l’élimination des dictatures, la Coordination a maintenu une présence politique et une mobilisation citoyenne pendant un mois et demi dans la capitale malgré un exceptionnel déploiement des forces de sécurité qui impose chaque samedi à Alger un véritable état de siège. Au lieu de répondre aux revendications légitimes du peuple algérien, le pouvoir, refusant de voir la réalité de son bilan et les exigences mondiales, manœuvre pour gagner du temps ; espérant diviser et user les Algériens en vue de tenter, encore une fois, de pérenniser le système », écrit-elle dans son appel, relevant, au passage, que «l’annonce factice de la levée de l’état d’urgence, aussitôt reniée, trouve son prolongement dans des promesses démagogiques faites à toutes les catégories sociales en lutte qui ne connaîtront aucune concrétisation. » La Coordination a, par ailleurs, considérée que «les marches d’Alger et de l’intérieur, même réprimées et empêchées, sont un défi politique lancé au pouvoir et une ouverture pour la poursuite des luttes démocratiques qui doivent enfin donner une suite digne et fidèle aux sacrifices consentis par le peuple algérien pour sa libération du colonialisme».

S. A. I.