Selon le Cnapest, «aux situations administratives et financières, à l’anarchie régnant dans plusieurs établissements, résultat de comportements zélés de certains responsables locaux, aux problèmes d’intégration engendrés par les erreurs dans l’application des dispositions du statut amendé, s’ajoute la problématique épineuse du manque et de la vétusté des infrastructures scolaires».
Le conseil national autonome des Professeurs de l’enseignement secondaire et technique élargi a fait un constat amer de la situation du secteur de l’éducation de la wilaya de Béjaïa dont l’année scolaire s’achève, relevant les tensions en cours et les causes qui les ont exacerbés dont «la torpeur qui caractérise le traitement des différents dossiers soumis aux autorités du secteur et de wilaya». Dans un communiqué qui nous a été envoyé récemment, le Cnapest souligne: «Aux situations administratives et financières, à l’anarchie régnant dans plusieurs établissements, résultat de comportements zélés de certains responsables locaux, aux problèmes d’intégration engendrés par les erreurs dans l’application des dispositions du statut amendé, s’ajoute la problématique épineuse du manque et de la vétusté des infrastructures scolaires».
Les rédacteurs de la déclaration estiment à ce sujet que «l’immobilisme persiste malgré les engagements pris par les autorités concernées» relevant le fait que sur les dix-huit établissements scolaires du secondaire, inscrits au profit de notre wilaya durant les dix dernières années, seuls deux établissements ont été réceptionnés; une situation de laisser-aller et d’échec qui n’a pas été sans conséquences néfastes sur le déroulement des années scolaires successives» soulignent-ils.
Et pareil constat est vécu au niveau des établissements du moyen et du primaire selon le Cnapest qui regrette: «Cela perdure même après avoir tiré la sonnette d’alarme à temps.» Les cas de Barbacha, Aït Smaïl, Bordj Mira, Adekar, Technicum Sidi Aïch et celui du chef-lieu de wilaya, sont des exemples cités se trouvant presque dans «un état d’arrêt». D’autres carences sont également énumérés tells que «l’abandon délibéré que connaissent les salles de sport en cours de réalisation, l’inexistence de demi-pensions, le déficit en moyens pédagogiques, la dégradation des structures qui règnent au sein des écoles primaires et des C.E.M.».
Ceux-ci «montrent l’ampleur des difficultés auxquelles bute le secteur de l’éducation dans notre wilaya», de l’avis des rédacteurs du communiqué N°03. La gestion interne de la direction de l’éducation est également décriée par le syndicat soulignant que celle-ci «vient compliquer davantage le marasme existant, en ce sens que le retour aux pratiques clientélistes auxquelles font recours certains services au sein de cette institution, ne contribue pas au règlement des problèmes énumérés». A noter qu’un conseil de wilaya s’est tenu avant-hier où la situation du secteur a été longuement passée au peigne fin, voire analysée.
Par Hocine Cherfa